Mali : le Sénégalais Abdoulaye Bathily en renfort à la Minusma

Le règlement des conflits, c’est sa spécialité. Cela tombe bien : l’ex-ministre sénégalais est nommé numéro deux de la mission onusienne au Mali.

Abdoulaye Bathily vient de quitter le secrétariat général de la Ligue démocratique. © Touré behan/Sipa

Abdoulaye Bathily vient de quitter le secrétariat général de la Ligue démocratique. © Touré behan/Sipa

Christophe Boisbouvier

Publié le 17 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Abdoulaye Bathily, 66 ans, l’ancien dirigeant marxiste sénégalais de la Ligue démocratique-Mouvement pour le parti du travail (LD-MPT), ne croit plus au Grand Soir, mais fonde beaucoup d’espoirs dans la bataille que les jeunes Sénégalais ont livrée avec succès, en juin 2011, contre le projet dynastique d’Abdoulaye Wade. « Désormais, tout pouvoir devra tenir compte de cette émergence des mouvements sociaux et de la citoyenneté », se réjouit-il. Diplômé des universités de Dakar et de Birmingham, en Grande-Bretagne, ce grand historien, qui a été plusieurs fois député et ministre, devient aujourd’hui le numéro deux de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), auprès du Néerlandais Bert Koenders. « Le Mali et le Sénégal, c’est la même histoire et le même peuple, lance-t-il. Par-delà les ethnies et les races, le Sahel constitue une unité culturelle. »

Humilité

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Le professeur Bathily saura-t-il éviter les pièges d’une mission politique à haut risque ? L’enfant de Tuabou, près de Bakel, qui a publié Les Portes de l’or : le royaume de Galam et un lexique soninké-français, a déjà pris part à plusieurs missions de règlement des conflits (Liberia, Guinée-Bissau, Niger, Madagascar). En septembre 2012, en tant que ministre d’État à la présidence sénégalaise, il a accompagné Macky Sall au minisommet de New York consacré à la crise malienne. Ce qui frappe chez Bathily ? Un mélange d’autorité et d’humilité. Le 7 juillet, après vingt-neuf années à la barre, il a cédé son poste de secrétaire général de la LD-MPT en demandant pardon à ses camarades. « Aucune oeuvre humaine n’est parfaite, a-t-il avoué. J’ai dû heurter, j’ai dû faire mal, mais je n’ai jamais eu une mauvaise intention en le faisant. »

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