Affaire Sonatrach : des magistrats algériens peu coopératifs
Les magistrats italiens enquêtant sur diverses affaires de corruption présumées impliquant Saipem, SNC-Lavalin et Sonatrach, se plaignent du manque de coopération de leurs homologues algériens.
Les magistrats milanais qui enquêtent sur diverses affaires de corruption impliquant la compagnie italienne Saipem et le canadien SNC-Lavalin déplorent le manque de coopération de leurs collègues algériens. À l’automne 2012, ils leur ont adressé des commissions rogatoires afin d’obtenir des informations sur huit contrats décrochés par Saipem entre 2007 et 2009 (pour un montant global de 11 milliards d’euros) avec la société nationale algérienne d’hydrocarbures Sonatrach. Or ils n’ont toujours pas obtenu de réponse concrète. Au printemps dernier, des magistrats algérois se sont certes rendus en Italie munis de commissions rogatoires internationales, mais il semble que celles-ci étaient mal rédigées, sur le fond comme sur la forme. Du coup, les Italiens ont dû faire appel à des interprètes officiels pour traduire ces documents.
En Suisse, le procureur Yves Bertossa se plaint lui aussi du manque de coopération des Algériens sur les dossiers Saipem et SNC-Lavalin. Cette dernière entreprise y fait l’objet d’une enquête concernant plusieurs contrats avec la Libye. C’est également le cas au Canada, mais pour des marchés conclus avec des firmes algériennes pour un montant avoisinant 10 milliards de dollars. Début juin 2013, des perquisitions avaient eu lieu dans les locaux algérois de la multinationale.
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