Le Mali rafle la mise sur le marché obligataire régional

De retour sur le marché des titres publics, Bamako a dépassé son objectif avec une levée de 277,371 milliards de F CFA. Les détails de l’opération.

Siège de la BCEAO à Bamako (Mali). © Vincent Fournier/JA.

Publié le 10 août 2022 Lecture : 1 minute.

Ce 9 août, le Trésor malien a lancé un emprunt obligataire de 270 milliards de F CFA (410 millions d’euros) pour éponger les arriérés de paiement de la dette. Une opération « osée » selon certains analystes mais néanmoins réussie. Le plus important emprunt jamais réalisé par Bamako sur le marché financier de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) a obtenu la confiance des investisseurs de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa) avec une souscription évaluée à 102 %.

Double émission

La transaction a été financée par des investisseurs venant de la totalité des huit pays de la région. En tête des bailleurs impliqués, les acteurs locaux (maliens) avec 79,262 milliards de F CFA, suivis par les investisseurs burkinabés à hauteur de 60,8 milliards et leurs homologues ivoiriens avec 54,71 milliards.

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Pour ce faire, les autorités maliennes avaient lancé une double émission. Si les bons de soutien et de résilience du trésor, d’une maturité d’un an, ont atteint 72,237 milliards FCFA, le montant des obligations de relance assimilables s’élève à 205,134 milliards FCFA, dont 98,40 milliards d’une maturité de trois ans avec un taux d’intérêt de 5,85 %, contre 6,15% pour les 106,7 milliards d’une maturité de cinq ans.

Bouffée d’oxygène

Après la mise en place des sanctions économiques et financières de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en janvier, la junte au pouvoir était privée de toute transaction à l’échelle régionale. Pendant ce temps, le Trésor malien n’a pas été en capacité de régler 236,1 milliards de F CFA de paiement d’intérêts et de capital.

Avec la levée de l’embargo et ce retour réussi sur le marché régional des titres publics, les autorités maliennes se donnent de l’air. Désormais, Bamako devrait être en mesure d’honorer ses engagements et ainsi éviter de s’écrouler sous le poids de la dette.

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