Algérie : Ghazi, Ouyahia, Ould Abbès… La santé chancelante des détenus de l’ère Bouteflika

Le décès, le 6 août, de l’ex-ministre Boudjemaa Talai après trois ans de réclusion met en exergue les problèmes de santé des personnes emprisonnées à l’époque de l’ancien président, dont la plupart sont âgées.

Mohamed El Ghazi, ancien ministre du Travail, est poursuivi en tant qu’ancien wali de Chlef (nord-ouest) pour « dilapidation de deniers publics, utilisation illicite en sa faveur ou en faveur d’une tierce partie de biens publics, abus de pouvoir et trafic d’influence ». © DR

Publié le 11 août 2022 Lecture : 4 minutes.

Face au magistrat qui doit le juger le 8 octobre 2020, l’ex-ministre du Travail et ancien wali de Chlef Mohamed El Ghazi est pris de tremblements et éprouve les plus grandes difficultés à s’exprimer. Ses avocats plaident la relaxe pour démence et maladie de Parkinson. Leur requête est rejetée.

Il sera condamné en appel, deux mois plus tard, à dix ans de prison ferme, une peine assortie d’une amende de 1 million de dinars dans le cadre de l’affaire « Madame Maya », la fille présumée de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika. Mais, contre toute attente, il a été remis en liberté le 3 août après trois ans d’incarcération pour raisons de santé.

« Prenez soin de cette femme, elle est de la famille du président », m’a dit au téléphone Mohamed Rougab », parvient à articuler Mohamed El Ghazi lors de son procès. Avant de rejoindre le box des prévenus, soutenu par les agents de l’administration pénitentiaire, incapable de poursuivre de façon intelligible.

L’affaire « Madame Maya »

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