Cevital : Malik Rebrab, un nouveau patron pour un nouveau départ ? 

Issad Rebrab laisse à son fils un conglomérat à la diversification mal maîtrisée et aux relations parfois conflictuelles avec le pouvoir. L’héritier incarne une nouvelle approche, faite de diplomatie et d’écoute.

Portrait de Malik Rebrab. © Saad.

Publié le 17 août 2022 Lecture : 6 minutes.

Après plus d’un demi-siècle passé à la tête du premier conglomérat algérien, Issad Rebrab, 78 ans, a pris officiellement sa retraite le 30 juin. C’est son fils Malik qui préside désormais à la destinée de Cevital, géant de l’industrie et de l’agroalimentaire, acteur de référence des marchés du sucre, de l’huile, mais aussi des profilés en aluminium ou du verre. Une succession gérée du vivant du fondateur et qui reste rare au sein des grands groupes familiaux africains.

« L’évolution est naturelle. Il a grimpé les échelons au sein de Cevital pour finir par occuper le poste de directeur général. Il était le successeur tout désigné, pas seulement parce qu’il est son fils, mais aussi parce qu’il a les qualités pour le faire », confie un proche collaborateur. Quand, en 2019, son père, inculpé pour avoir enfreint la législation sur les changes et avoir produit de faux documents douaniers, est emprisonné pendant huit mois, c’est déjà lui qui avait assuré l’intérim à la tête du groupe.

L’antithèse

Né en 1971, Malik est le benjamin d’une fratrie de quatre garçons et une fille : Omar, Yassine, Salim et Lynda. Diplômé en management et en finance de la London University, il a fait l’essentiel de son parcours auprès de son père dans une entreprise dont il connaît parfaitement les rouages. Notre source, qui a requis l’anonymat, le décrit comme « un homme très posé, serein et réfléchi ». Il serait également «  le plus sage et le plus compétent » parmi les enfants d’Issad Rebrab, étant notamment doté « d’une grande souplesse et d’une très grande capacité d’écoute ».

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