Recrutement : la chasse aux talents est ouverte

Confrontés à une pénurie de bons profils, notamment pour les fonctions exécutives, à l’attrait grandissant des start-up et à l’appétit vorace des multinationales, les grands groupes du continent doivent soigner leur image. 

Dans les secteurs qui exploitent les outils numériques, cette nouvelle compétition pour les talents est surtout le fait de start-up en pleine croissance. © Getty Images/iStockphoto.

Publié le 30 août 2022 Lecture : 6 minutes.

Quand chaque année 10 à 12 millions de jeunes Africains entrent sur le marché du travail, seuls 3 millions d’emplois formels sont créés sur le continent. Et pourtant, dans les métiers qualifiés, a fortiori pour les postes exécutifs, les grandes entreprises régionales, panafricaines et internationales se mènent une guerre des talents sans merci, dans laquelle « les candidats font la loi », assure Deffa Ka, manager au cabinet de recrutement Fed Africa.

« Le marché est plus concurrentiel qu’il y a quelques années, et les candidats beaucoup plus volatils », abonde Marion Navarre, directrice conseil en capital humain chez Deloitte. Durement touchée par les effets économiques de la pandémie de Covid-19, la croissance africaine a rebondi pour atteindre 3,7 % en 2021 et devrait avoisiner les 3,8 % en 2022, d’après les estimations du FMI. De quoi attirer l’attention. Ainsi, des télécoms à l’énergie, en passant par la finance, l’assurance et l’agriculture, les quelques géants d’hier, qui se partageaient souvent les différents pays africains, voient aujourd’hui leurs plates-bandes foulées par de nouveaux acteurs.

Orange contre Wave

Dans les secteurs qui exploitent les outils numériques, cette nouvelle compétition est surtout le fait de start-up en pleine croissance. « Un ingénieur en développement mobile au Sénégal ou en Côte d’Ivoire, qui, il y a quelques années, aurait d’office choisi de travailler chez Orange, peut aujourd’hui trouver le même poste chez Wave« , illustre Samba Lo, fondateur et PDG de Socium, une start-up de recrutement. Et avec l’émergence du travail hybride, ce même ingénieur pourra « être débauché au-delà des frontières africaines » en tant que consultant ou bien comme employé à distance, renchérit Marion Navarre.

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