Madagascar : cacophonie internationale
Prolongation de la transition ou organisation rapide d’élections ? Pendant que la communauté internationale se divise sur le cas malgache, la population, elle, souffre.
![Une manifestation, en 2012, contre le régime de transition. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/07/11/011072013183749000000manifetransioki.jpg)
Une manifestation, en 2012, contre le régime de transition. © AFP
D’un côté, il y a les Nations unies, la Banque mondiale et l’Union européenne (notamment la France), qui font pression pour que l’élection présidentielle malgache, déjà repoussée à deux reprises, ait lieu au plus vite. « La situation humanitaire est catastrophique, explique un diplomate en poste à Antananarivo. Il faut que l’aide internationale reprenne, ce qui ne sera pas le cas en l’absence d’élection. » À la Commission électorale, on évoque désormais l’hypothèse d’un premier tour fin septembre, et d’un second tour en novembre. De l’autre, il y a la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et les États-Unis, qui semblent favorables à une prolongation de la transition, comme le propose le Conseil chrétien des Églises (FFKM). L’idée du Conseil est d’en finir avec le processus de sortie de crise engagé en 2011 et de mettre en place une nouvelle transition codirigée par Andry Rajoelina, l’actuel président, et ses trois prédécesseurs, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy. Pour cela, encore faudrait-il que Ravalomanana soit autorisé à rentrer de son exil forcé en Afrique du Sud.
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