Le Mali annonce avoir « réglé l’intégralité des impayés » de sa dette
Dans un communiqué, ce vendredi 12 août, Bamako indique avoir « pris toutes les dispositions utiles pour régler les échéances impayées », après la levée, le 3 juillet, des sanctions de la Cédéao qui les avait causées.
« L’État du Mali a l’honneur d’informer les opérateurs économiques et les partenaires techniques et financiers que l’intégralité des impayés de la dette du Mali a été réglée », indique un communiqué du ministère de l’Économie et des Finances, ce vendredi 12 août.
Selon Bamako, les sanctions imposées au Mali par les États ouest-africains depuis janvier – après deux coups d’État militaires dans le pays, en août 2020 et en mai 2021 – ont causé ces impayés. Elles ont durement touché l’État, dont l’économie est déjà mise à rude épreuve par une insurrection jihadiste qui dure depuis une décennie. Le Mali n’a pu, pendant les six mois qu’ont duré ces sanctions, entre janvier et juillet, « régler le service de la dette », indique le communiqué du ministère, qui détaille « l’apurement par le Trésor public ».
Un emprunt obligataire
Le ministère de l’Économie et des Finances cite « une dette extérieure d’environ 85,1 milliards de F CFA » (plus de 130 millions d’euros) et la « dette de marché émise par syndication [par le biais d’une opération montée avec plusieurs acteurs financiers] pour un montant de 66 milliards de F CFA ». En outre, un emprunt obligataire organisé le 9 août « a permis de régler le reliquat des impayés de la dette de marché émise par adjudication, soit 215 milliards de F CFA », en plus du paiement d’autres échéances à des investisseurs.
Les dirigeants des pays membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont levé, le 3 juillet, les sanctions contre le régime militaire du Mali, y compris un embargo commercial et financier imposé en janvier, après que la junte a dévoilé un plan pour gouverner pendant cinq ans.
À cause des sanctions, des institutions comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement avaient suspendu les décaissements pour le Mali, qui était notamment en défaut de paiement, en particulier sur le marché financier ouest-africain. Les colonels au pouvoir ont ensuite cédé aux exigences de la Cédéao en publiant une nouvelle loi électorale et un calendrier qui comprend une élection présidentielle en février 2024, un calendrier accepté par l’organisation ouest-africaine.
Avec AFP
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