Qui est vraiment Alain Foka ?
Les prises de position politiques et les affaires florissantes de l’animateur de RFI lui valent d’être sous le feu des critiques. Lui se présente comme un électron libre, défenseur de la souveraineté africaine. Rencontre.
Quatre mois. C’est le temps qu’il a fallu patienter pour obtenir un rendez-vous avec Alain Foka. Un jour à Salvador de Bahia pour le tournage de son documentaire sur la communauté afro-brésilienne des Agoudas, un autre à Montréal pour une série sur la diaspora africaine, le suivant à Conakry pour la première interview post-coup d’État de Mamadi Doumbouya, avant un détour par le Cameroun, le Bénin, la RD Congo… Le journaliste est un homme occupé. Piles de livres et de vidéos disposées çà et là, posters géants, c’est dans un bureau sans prétention qu’il nous a reçu à Radio France Internationale, avenant, dans le calme d’un après-midi de week-end.
Deux émissions phares
Rédacteur en chef, producteur de magazines, Alain Foka officie sur les ondes de RFI depuis trente et un ans. Connu sur le continent comme le loup blanc, ce troisième enfant d’une fratrie de sept, né d’un père officier de police (décédé peu avant son départ du Cameroun, en 1979) et d’une mère au foyer, tient les rênes de deux émissions phares de la station : Archives d’Afrique, le rendez-vous de l’histoire contemporaine du continent, décliné en versions audio et vidéo, et Le débat africain, un espace d’échanges entre Africains sur les questions économiques, politiques, culturelles et sociales, où il accueille, depuis dix ans, tous les profils, de l’ouvrier au chef d’État, en passant par l’artisan et le banquier.
Bien s’informer, mieux décider
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