États-Unis : sur Twitter, dans les librairies, au cinéma… l’omniprésente Hillary Clinton
Depuis son départ du département d’État, Hillary Clinton ne se laisse pas oublier. Elle apprend à tweeter, écrit un livre et assiste sans déplaisir à la préparation d’un film inspiré de sa vie.
![L’ex-secrétaire d’État Hillary Clinton. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/07/03/003072013181521000000029102012084338000000clintoalgerbouref.jpg)
L’ex-secrétaire d’État Hillary Clinton. © AFP
Pour la première fois depuis plus de vingt ans, Hillary Clinton n’occupe aucune fonction officielle, mais elle n’a jamais été aussi présente. Elle vient par exemple d’expédier son premier tweet et d’entreprendre un livre sur ses années au secrétariat d’État. Et l’offensive ne fait que commencer. Un film sur sa vie sobrement intitulé Rodham, son nom de jeune fille, est ainsi en préparation. Il doit sortir dans le courant de l’année prochaine. Comme son livre, d’ailleurs, et ce n’est pas un hasard : c’est en 2014 qu’elle devrait annoncer si elle est candidate – ou pas – à la présidentielle de 2016.
Alors que le premier plan n’a pas encore été tourné, ce biopic agite déjà le tout-Hollywood et le tout-Washington. Écrit par un Sud-Coréen, le scénario évoque la jeunesse de Hillary, l’époque où, pendant le scandale du Watergate, elle travaillait au House Judiciary Committee, commission de la Chambre des représentants qui, en 1974, recommanda l’impeachment de Richard Nixon. Ce qui ne manque pas de sel : vingt-cinq ans plus tard, cette même procédure fut engagée, sans succès il est vrai, contre un certain William Jefferson Clinton… Selon le Daily Beast, miss Rodham jurera sur grand écran comme un charretier du Midwest et évoquera sans détour sa vie sexuelle avec Bill.
Coeur
Le film revient notamment sur un épisode crucial, quand, écartelée entre sa passion pour Bill, qui s’apprêtait à se lancer en politique dans l’Arkansas, et sa prometteuse carrière d’avocate à Washington, Hillary fit, comme elle le dira des années plus tard, le « choix du coeur ». Le scénario évoque une scène amusante. Hillary se trouve sur le toit d’un hôtel de Washington avec un autre soupirant. Bill l’appelle depuis l’Arkansas pour lui souhaiter bon anniversaire. Il lui joue Happy Birthday au saxophone. Et l’ingénue de fondre, bien sûr… S’il multiplie les allusions au donjuanisme avéré du futur président, le film dépeint par ailleurs une Hillary peu glamour avec sa coiffure ringardissime et ses lunettes à triple foyer.
Reste à dénicher l’actrice appelée à jouer son rôle. Bill aurait voulu Meryl Streep, mais l’âge ne cadre pas. Carey Mulligan, l’héroïne du film Gatsby le magnifique, vient, après plusieurs autres, de se désister. La recherche de l’oiseau, rare forcément, se poursuit.
Mais Hillary n’a guère besoin de film pour soigner sa popularité. À peine avait-elle créé son compte Twitter, il y a quelques jours, que son premier et, à ce jour, unique tweet a été suivi par 400 000 aficionados !
Elle y fait preuve d’humour en se présentant à la fois comme une propriétaire de chien et une icône capillaire qui aurait réussi à briser le glass ceiling, ce fameux « plafond de verre » censé bloquer l’ascension des femmes. Quant à son avenir, elle l’estime « à déterminer », ce qui n’a pas manqué de relancer la machine à rumeurs.
Dormirn faire de la gym et voyager
Des rumeurs que Hillary s’est fait un plaisir d’alimenter, le 13 juin à Chicago, lors du colloque annuel de la Fondation Clinton – désormais rebaptisée Fondation Bill, Hillary et Chelsea Clinton. Depuis son départ du département d’État, au début de l’année, elle n’a, jure-t-elle, qu’un seul but : « Dormir, faire de la gym et voyager pour le plaisir. » Soit, mais est-il utile d’en informer les journalistes ? Dans son discours un peu sec – c’est une piètre oratrice -, Hillary n’a pas une seule fois mentionné Barack Obama. Il est vrai que son mari entretient avec celui-ci des relations plutôt fraîches. La semaine dernière, flanqué du républicain John McCain, il a même estimé que le président était « à côté de la plaque » en n’intervenant pas en Syrie.
Mais passons. Incertitudes sur le casting, réalisateur quasi inconnu… Il n’est pas certain que le film Rodham soit un chef-d’oeuvre. Pas certain non plus que les Américains se précipitent pour le voir, l’an prochain. Mais il ne fait aucun doute qu’ils sont loin, très loin d’en avoir fini avec Mrs Hillary Rodham Clinton.
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