Centrafrique : Bozizé SDF ?
Depuis son départ forcé de Bangui, François Bozizé peine à trouver une terre d’accueil. L’ex-président centrafricain est devenu, même pour son ami sud-africain Jacob Zuma, un hôte bien encombrant.
Indésirable en Afrique du Sud, où il comptait se rendre depuis le Kenya, l’ancien président François Bozizé n’était toujours pas de retour à la mi-juin dans la villa louée à Yaoundé, au Cameroun, où il a entamé son exil après son renversement, le 24 mars. La perspective de son arrivée à Johannesburg a suscité un tollé au parlement sud-africain, obligeant Maite Nkoana-Mashabane, la ministre des Affaires étrangères, à préciser que, à la demande des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), l’ancien maître de Bangui n’y serait pas accueilli.
Autre raison pour laquelle Bozizé n’est plus persona grata chez son ami Jacob Zuma : les services de renseignements sud-africains surveillent attentivement l’activité de petits groupes d’exilés centrafricains qui ont prévu d’organiser à Durban le congrès fondateur d’un « mouvement politique à caractère révolutionnaire » destiné à lutter contre « les fondamentalistes musulmans au pouvoir à Bangui ». Reste à savoir où est passé celui dont le portable camerounais est désormais injoignable. « Il a quitté Nairobi pour rentrer à Yaoundé via Kampala ; sachez que le président Museveni, lui, ne l’a jamais lâché », assure un membre de la famille Bozizé. Voire.
L’oeil de Glez, du 06 juin 2013. © Glez
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...