Sénégal : Vicat vent debout contre Dangote

Le cimentier Vicat accuse l’État sénégalais d’avoir favorisé le groupe du nigérian Aliko Dangote, au détriment de sa filiale locale Sococim. Le groupe français a déposé une demande d’arbitrage à la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) à Abidjan.

Sococim a été racheté par le groupe français Vicat en 1999. © Vicat

Sococim a été racheté par le groupe français Vicat en 1999. © Vicat

Publié le 2 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

Le cimentier français Vicat est mobilisé contre l’implantation de son concurrent Dangote Cement au Sénégal. Par l’intermédiaire du cabinet d’avocats français Jeantet, il a déposé le 6 novembre une demande d’arbitrage auprès de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) à Abidjan pour résoudre son conflit avec l’État sénégalais.

Distorsion de concurrence

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Vicat accuse le Sénégal d’avoir favorisé Dangote et nui aux intérêts de sa filiale locale Sococim, sans respecter les réglementations minière, foncière et environnementale. Le groupe français, présent au Sénégal depuis le rachat de Sococim en 1999, espère donc obtenir un dédommagement pour le favoritisme dont il soupçonne Dangote Cement d’avoir bénéficié.

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L’arrivée du concurrent nigérian pourrait bien bouleverser l’industrie du ciment au Sénégal. En effet, Sococim et les Ciments du Sahel, les deux cimentiers historiques du pays, produisent déjà plus de six millions de tonnes de ciment, soit deux fois plus que les besoins du marché sénégalais, estimés à environ trois millions de tonnes.

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De plus, l’implantation de Dangote Cement intervient dans un contexte légèrement défavorable pour Vicat en Afrique de l’Ouest.

Ainsi, sur les trois premiers trimestres de l’année 2013, les ventes réalisées dans la région par le groupe français, présent également au Mali et en Mauritanie, ont chuté de 3,9%. Sur la zone Moyen-Orient (Egypte) et Afrique de l’Ouest, les ventes du groupe sur cette période ont atteint 245 millions d’euros, contre 278 millions en 2012.

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