Macron en Algérie : le grand rabbin de France annule sa venue pour cause de Covid-19

Haïm Korsia a indiqué le 25 août avoir été testé positif au Covid-19. Il ne peut donc plus accompagner le président français pour sa visite officielle de trois jours en Algérie. L’annonce de sa présence au sein de la délégation avait fait polémique à Alger.

Haïm Korsia juste après avoir été réélu grand rabbin de France, à Paris, le 6 juin 2021. © Thomas Samson/AFP

Publié le 25 août 2022 Lecture : 2 minutes.

« Je suis asymptomatique. Il fallait faire un test PCR pour prendre l’avion mais pour moi, il n’y avait pas d’enjeux. Quand j’ai eu le résultat, j’étais stupéfait », a expliqué le grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui faisait partie de l’importante délégation officielle du chef de l’État, comprenant sept ministres. Le président français Emmanuel Macron entame le jeudi 25 août après-midi sa visite officielle de trois jours en Algérie. C’est la deuxième fois qu’il se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017, au tout début de son premier quinquennat.

Cible de nombreuses insultes sur les réseaux ces derniers 48 heures, Haïm Korsia a démenti avoir fait l’objet de pressions pour ne pas se rendre en Algérie. « Non seulement il n’y a pas eu de pression, mais le président m’ a invité, il a maintenu l’invitation. L’Algérie a donné mon visa, l’Algérie voulait que je sois là, donc il n’y a aucun problème », a-t-il déclaré sur Radio J, une radio de la communauté juive.

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Fils de juifs nés en Algérie

Il a affirmé qu’il voulait évoquer, notamment pendant la visite du cimetière Saint-Eugène à Alger, où reposent nombre de Français nés en Algérie, l’«attente de beaucoup de pouvoir aller en Algérie, de pouvoir aller se recueillir sur les tombes de leurs ancêtres ». Fils de juifs nés en Algérie, Haïm Korsia voulait « ouvrir cette possibilité », pour que l’Algérie ne soit pas « juste un pays dont on parle et qu’on ne peut pas aller voir ».

La relation entre la France et l’Algérie, encore très marquée par cent trente-deux ans de colonisation française, s’annonçait sous les meilleurs auspices avec l’élection de M. Macron. Mais elle a vite trébuché sur une série de malentendus autour de cette histoire commune douloureuse. S’il a multiplié les gestes mémoriels sans précédent, Emmanuel Macron n’a pas présenté les excuses attendues par Alger.

Avec AFP

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