[Série] La playlist de Djaïli Amadou Amal
Chaque dimanche de l’été, Jeune Afrique invite écrivains et artistes à partager leurs coups de cœur musicaux. Cette semaine, la romancière prolifique et militante féministe camerounaise Djaïli Amadou Amal dévoile son histoire et ses émotions à travers ses chansons préférées.
Écrivaine camerounaise née en 1975 à Maroua (Cameroun), Djaïli Amadou Amal a connu un immense succès public et critique dès son premier roman publié en France, Les Impatientes (éd. Emmanuelle Collas), pour lequel elle a remporté, entre autres récompenses, le prix Goncourt des lycéens. Auparavant, cette militante féministe avait publié au Cameroun Walaande, l’art de partager un mari (éd. Ifrikiya), Mistiriijo, La mangeuse d’âmes (éd. Ifrikiya), Munyal, les larmes de la patience (éd. Proximité), dont Les Impatientes est une version retravaillée. Son œuvre, comme son dernier roman, Cœur du Sahel (éd. Emmanuelle Collas), est traversée par son engagement contre les injustices faites aux femmes.
Jeune Afrique : La chanson qui vous rappelle votre enfance ?
« Amal Hayati », de Oum Kalthoum. Oum Kalthoum est la chanteuse préférée de mes parents. C’est cette chanson qui leur a inspiré mon prénom. Le titre de cette chanson est finalement devenu mon sobriquet.
La chanson que vous écoutez avec vos enfants ?
« Donnez-nous un peu », de Roseline Layo. Une chanson populaire que mes enfants aiment écouter et sur laquelle ils aiment danser.
Une chanson emblématique de votre pays ?
« Waka waka », de Zangalewa. Un souvenir d’enfance. Une chanson très populaire avec l’avènement de la télévision au Cameroun, dans la 2e moitié des années 1980.
Une chanson emblématique de l’Afrique ?
« Agolo », d’Angélique Kidjo. C’est une chanson que j’aime beaucoup, comme d’ailleurs toutes les chansons d’Angélique Kidjo.
Une chanson que vous emporteriez sur une île déserte ?
« À tous ceux qu’on aime », de Frédéric François. De nature je suis quelqu’un de nostalgique, attachée à mes proches. Cette chanson me procure une réelle émotion, sans doute bien plus grande en plein désert.
Une chanson que vous écoutez quand vous écrivez ?
« Parler à mon père », de Céline Dion. Ma dernière promesse à mon père, une heure avant son décès d’un infarctus, fut de publier un roman. Je pense à mon père à chaque fois que j’écris. Et le fait qu’il ne me lira jamais est mon plus grand regret.
La chanson que vous écoutez le plus en ce moment ?
« Sarama », d’Oumou Sangaré. J’aime beaucoup les chansons d’Oumou Sangaré. Son nouvel album me plaît beaucoup.
Une chanson qui caractérise le mieux votre œuvre ?
« Le Sens de la vie », de Tal. J’ai traîné durant mon adolescence un mal-être. J’ai trouvé un sens à ma vie en écrivant.
Une chanson qui vous caractérise personnellement ?
« Lionne », de Dadju. Ma fille m’a envoyé cette chanson qui exprime la combativité en me disant que c’est exactement de moi qu’elle parle. Et ça m’a touché.
Une chanson que vous auriez aimé écrire ?
« L’Envie d’aimer », de Daniel Lévi. J’adore les paroles de cette chanson, que je trouve extrêmement romantique.
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