Algérie-France : Tebboune et Macron recollent les morceaux
À l’occasion de la visite à Alger d’Emmanuel Macron, les deux chefs d’État tentent d’ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre les deux pays. Mais les sujets qui fâchent sont toujours là.
S’il fallait une aune pour mesurer la relation solide qui se noue désormais entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, il faudrait sans doute la chercher dans la durée et la qualité des échanges entre les deux présidents lors de la visite de trois jours que le chef de l’État français effectue en Algérie du 25 au 27 août. Jeudi après-midi, les deux hommes se sont ainsi entretenus pendant deux heures et quart, alors que l’entretien devait initialement durer une heure et demie. Ce tête-tête a été ensuite élargi aux deux délégations ministérielles, épuisant ainsi la patience des journalistes, qui ont fait le pied de grue au palais d’El Mouradia pendant plus de cinq heures.
Le soir, Tebboune et Macron se sont retrouvés pour un nouveau round de discussions et d’échanges lors du dîner officiel offert par le chef de l’État algérien. « Nous avons parlé pendant toute la soirée, confie vendredi aux journalistes Emmanuel Macron lors d’une visite au cimetière chrétien de Saint-Eugène, à Alger. Nous avons parlé de tout. » Ce vendredi, les deux hommes se sont revus pour un déjeuner. Au menu : les questions de défense, notamment la situation au Mali et au Sahel, la Libye, ainsi que d’autres affaires internationales.
Au cours des vingt dernières années, il était rare qu’une visite officielle donnât lieu à autant de rencontres et d’échanges entre les dirigeants des deux pays. C’est dire l’importance que les deux chefs d’État accordent à ce qui semble bien être un nouveau chapitre des relations entre Paris et Alger, relations qui oscillent depuis toujours entre lunes de miel, brouilles, incompréhensions et réconciliations.
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