Maroc : que reste-t-il de l’ENA marocaine ?

Créée en 1948, l’ENA marocaine nourrissait les mêmes ambitions que son modèle français, à savoir la formation des futurs hauts fonctionnaires. Mais son bilan se révèle très mitigé.

Créée en 2015, l’École nationale supérieure de l’administration (ENSA) est née de la fusion entre l’ENA et l’ISA.

Soufiane Khabbachi. © Vincent Fournier pour JA

Publié le 5 septembre 2022 Lecture : 5 minutes.

Le 31 décembre 2021, une page de l’histoire contemporaine de la France s’est tournée. Avec la suppression de l’École nationale d’administration (ENA), l’exécutif mettait fin à près de quatre vingts ans de tradition française dans le recrutement de ses hauts commis de l’État.

Depuis sa naissance, en 1945, elle a formé quatre des huit présidents de la Ve République et neuf des vingt-trois Premiers ministres, sans compter les très nombreux ministres, secrétaires d’État, directeurs de cabinet ou encore conseillers ministériels qui irriguent les artères des ministères et des grands corps de l’État.

Une institution contestée

L’annonce faite par Emmanuel Macron lui-même diplômé de l’école en 2004 – n’est pas passée inaperçue. Celle-ci est en effet survenue en avril 2019, soit au plus fort de la crise des « gilets jaunes », dont l’une des critiques les plus récurrentes tenait à la « déconnexion » des élites.

Le chef de l’État a justifié sa décision en expliquant que ces cursus ne représentaient « plus des filières démocratiques », tout en évoquant une « panne de l’ascenseur social ». Ses détracteurs y ont vu pour leur part une forme de démagogie. Le 1er janvier 2022, l’ENA a été remplacée par l’Institut national du service public.

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