Zimbabwe : le plus vieux dinosaure africain aurait pu être américain

Des scientifiques viennent d’annoncer la découverte du squelette du plus vieux dinosaure d’Afrique, dans le district zimbabwéen de Mbire. Ces restes semblent confirmer la théorie de la dérive des continents…

 © Damien Glez

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Publié le 4 septembre 2022 Lecture : 2 minutes.

Un mètre de haut environ, 30 kilogrammes, une longue queue et une tête plutôt petite : l’animal dont la découverte du squelette au Zimbabwe vient d’être annoncée par une équipe internationale de paléontologues, pourrait être confondu avec un banal varan. Pourtant, même de taille plus modeste que les dinosaures géants à long cou qui constitueront sa descendance, le Mbiresaurus raathi est bien une créature de cette époque lointaine où apparaissaient les tout premiers mammifères. Il courait sur deux pattes, il y a environ 230 millions d’années…

Si le squelette – presque complet, c’est rare – a été retrouvé à l’occasion d’expéditions en 2017 et 2019, ce n’est que ce mercredi 31 août que l’équipe de chercheurs du Zimbabwe, de la Zambie et des États-Unis a publié ses résultats dans la prestigieuse revue Nature. De l’espèce sauropodomorphe, le dinosaurien « rhodésien » est présenté comme le plus ancien fossile de dinosaure connu du continent. L’animal était vraisemblablement un omnivore qui se nourrissait de plantes, de petits animaux et d’insectes.

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Continents connectés

Son nom, « Mbiresaurus raathi », est un double hommage au district de Mbire du nord-est du Zimbabwe – où le squelette a été trouvé – et au paléontologue Michael Raath, le premier chercheur qui signala des fossiles dans cette région du globe. Le spécimen découvert en a rejoint d’autres au Musée d’histoire naturelle de la ville zimbabwéenne de Bulawayo.

C’est le scientifique de l’université américaine de Yale Christopher Griffin qui a déterré le premier os de ce squelette, un fémur. S’il a commencé à creuser au Zimbabwe, c’est en s’appuyant sur la théorie selon laquelle tous les continents actuels ont été connectés, un jour, en une seule masse terrestre dénommée Pangée. Il a calculé que l’ancienne Rhodésie se trouvait vraisemblablement, à l’époque, à peu près à la même latitude que l’Amérique du Sud moderne. Inspiration pertinente : ce sont bien des restes de dinosaures de la même époque et de mêmes caractéristiques que le Mbiresaurus raathi qui ont été auparavant trouvés au Brésil et en Argentine.

Les migrations humaines auraient été bien plus simples à l’époque du supercontinent, lorsque l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Europe étaient collées. Mais l’homme, s’il avait été présent, n’aurait sans doute pas manqué d’inventer le grillage…

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