Bénin : Cotonou veut changer de tactique

Comment sortir le football national de l’anonymat ? Jimmy Adjovi-Boco, l’ancien capitaine des Écureuils, et Jérôme Champagne, l’ex-secrétaire général adjoint de la Fifa, vont donner le la.

L’ex-joueur star de la sélection camerounaise dirige l’association Diambars. © DR

L’ex-joueur star de la sélection camerounaise dirige l’association Diambars. © DR

Alexis Billebault

Publié le 21 mai 2013 Lecture : 1 minute.

Cinq jours de rendez-vous et de visites dans plusieurs villes du pays début mai. Un rapport à remettre d’ici à deux mois. Jean-Marc « Jimmy » Adjovi-Boco, ancien capitaine des Écureuils (la sélection nationale) et ex-international béninois (Lens, Tours), et le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la Fédération internationale de football (Fifa), auront largement de quoi s’occuper ces prochaines semaines. Le ministre béninois de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, Didier Aplogan, leur a confié la mission de résoudre l’équation « modernisation et stratégie de développement du football au Bénin », pour laquelle il avait lancé un appel d’offres il y a quelques mois. Vaste projet dans un pays qui n’appartient pas vraiment au gratin du football africain et s’est surtout fait remarquer ces derniers mois par ses tensions. « Nous avons rencontré les autorités politiques et, évidemment, celles du football local : des dirigeants de club de divisions 1, 2 et 3, le sélectionneur national, Manuel Amoros, ainsi que le président de la Fédération, Anjorin Moucharafou », explique Jérôme Champagne.

Adjovi-Champagne

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De quoi permettre au binôme Adjovi-Champagne de rapidement identifier les handicaps qui empêchent le football béninois de sortir de l’anonymat dans lequel il végète. À commencer par un manque de continuité dans la formation. L’association Diambars, dont Jimmy Adjovi-Boco est cofondateur (avec Patrick Vieira, Saer Seck et Bernard Lama), étudie la faisabilité d’implanter l’une de ses écoles au Bénin. « Il faut également améliorer les structures du football béninois et inciter les investisseurs privés à revenir, explique Champagne. C’est une condition essentielle pour favoriser le professionnalisme. » De même que celle de mettre un terme aux secousses qui agitent régulièrement la Fébéfoot. Son président, Anjorin Moucharafou, a passé six mois dans les geôles béninoises en 2011 pour corruption aggravée après avoir détourné de l’argent de l’opérateur téléphonique MTN destiné aux Écureuils.

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