RDC : pourquoi les États-Unis ne nomment pas d’envoyé spécial pour les Grands Lacs

Depuis l’élection de Joe Biden, aucun représentant américain pour la région des Grands Lacs n’a été désigné. Désintérêt des États-Unis ou manque de compétences ? Face aux violences dans l’Est de la RDC et à l’approche de l’élection présidentielle, de nombreuses voix réclament un plus grand engagement de Washington.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken rencontre des membres de la société civile, dont Dennis Mukwege, à la résidence de l’ambassadeur américain à Kinshasa, le 10 août 2022. © ANDREW HARNIK/POOL/AFP.

Publié le 6 septembre 2022 Lecture : 4 minutes.

Kinshasa, le 11 août dernier. Au dernier jour de sa visite en République démocratique du Congo, et alors qu’il s’apprête à décoller pour Kigali, Antony Blinken est interpellé par des acteurs de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme. Tour à tour, Denis Mukwege, le célèbre médecin, prix Nobel de la paix en 2018, les activistes Julienne Lusenge et Fred Bauma veulent s’assurer que le secrétaire d’État américain fera preuve de fermeté vis-à-vis du pays voisin. Depuis la résurgence du M23 en novembre 2021, le Rwanda est accusé, malgré ses démentis, de soutenir le mouvement rebelle.

Un deuxième point est alors abordé quand ils demandent la nomination d’un envoyé spécial des États-Unis pour les Grands Lacs. Une requête déjà formulée en 2021 par l’ONG Human Rights Watch : « Compte tenu de la détérioration de la situation et des conséquences potentiellement dévastatrices pour la RDC et la région si rien n’est fait, il est temps que le gouvernement américain adopte une nouvelle approche et s’engage au plus haut niveau (…). Un tel engagement devrait prévoir la nomination d’un nouvel envoyé spécial pour les Grands Lacs », écrivait alors l’organisation. Outre un activisme politique en vue de nouvelles négociations de paix dans l’Est du Congo, un envoyé spécial américain aurait pour mission de travailler sur les questions de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, alors que la prochaine présidentielle doit se tenir en décembre 2023.

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