Au Togo, la vie chère, une galère inégalement partagée

Avec la pandémie de Covid-19, les prix des produits de base avaient augmenté. Depuis le début de la guerre en Ukraine, ils ont explosé. Un coup dur pour les consommateurs, pour les commerçants, et pour l’État…

Au Grand Marché de Lomé, en septembre 2022. © Caroline Chauvet pour JA.

Publié le 16 octobre 2022 Lecture : 6 minutes.

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Togo : le prix de la stabilité

À mi-parcours du quatrième mandat de Faure Essozimna Gnassingbé, Lomé semble résister aux crises régionales et internationales. Jeune Afrique analyse les raisons de cette résilience et décrypte les défis que le pays devra relever, à court et à moyen terme.

Sommaire

Madame Essi, 45 ans, cuisinière de profession, se fraye un chemin entre les pagnes colorés et les paniers de légumes. Elle est venue faire les courses de la semaine pour sa famille de quatre enfants, 7 000 F CFA (10,69 euros) en poche. « Va ple nou ! » (« Viens acheter ! », en langue ewe), lui lance une commerçante au milieu des dédales du Grand Marché de Lomé. « Nene o le sa ami lo ? » (« Tu vends l’huile à combien ? ») demande Mme Essi. « 2 200 francs la bouteille d’un litre », répond la commerçante. « 2 200 francs ! Je l’avais achetée à 1 200 il y a quelques mois ! » s’exclame la mère de famille.

Mme Essi est payée 40 000 F CFA par mois en tant que cuisinière. C’est un peu plus que le smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), qui est fixé à 35 000 F CFA depuis 2011. Son mari gagne environ 100 000 F CFA par mois dans une usine. « J’ai peur pour mes enfants, je ne sais pas comment on va réussir à tenir… »

Explosion des prix

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