Algérie : Tebboune opère un remaniement partiel du gouvernement
La présidence a opéré le 8 septembre un remaniement partiel de l’équipe gouvernementale. Six ministères sont concernés par ces changements qui étaient attendus depuis plus d’un an.
Ce remaniement était pressenti, annoncé et attendu depuis plus d’un an. Il est intervenu ce jeudi 8 septembre. Le président Abdelmadjid Tebboune a opéré un remaniement partiel du gouvernement que dirige Aymen Benabderrahmane quelques jours avant que celui-ci ne se présente devant les députés de l’Assemblée pour présenter le bilan de son équipe.
Les six départements ministériels touchés par le changements de titulaires sont l’Intérieur, la Santé, l’Enseignement supérieur, l’Industrie pharmaceutique, les Travaux publics et les Transports. Le poste de secrétaire général de la présidence a également été pourvu à l’occasion de ce remaniement.
Nommé médiateur de la République en mai 2021, Brahim Merad quitte cette institution pour diriger le ministère de l’Intérieur en remplacement de Kamel Beldjoud. Au département de l’Intérieur depuis décembre 2019, ce dernier hérite du ministère des Transports. En deux ans et demi à la tête du département de l’Intérieur, le bilan de Beldjoud n’est pas particulièrement brillant, notamment dans la gestion des incendies de 2021 et 2022.
Ali Aoun réhabilité
Enarque passé par plusieurs ministères, Abdallah Moundji quitte les Transports pour le poste de secrétaire général de la présidence, une fonction restée vacante depuis le décès de Mohamed el-Amine Messaid survenu le 20 août. PDG du groupe public de BTP Cosider depuis 2002 et président de l’Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), Lakhdar Rekhroukh a lui été nommé au ministère des Travaux publics, auquel ont été ajoutées l’Hydraulique et les Infrastructures de base.
Directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) depuis 2022 et patron du groupe public des produits pharmaceutiques Saïdal dans les années 1990 et 2000, Ali Aoun hérite du portefeuille de l’industrie pharmaceutique en remplacement de Lotfi Benbahmed. La nomination de Aoun au gouvernement constitue une sorte de réhabilitation pour cet homme qui a été traîné devant les tribunaux dans le cadre de l’affaire Khalifa avant d’être acquitté en juin 2022 des accusations de corruption et d’abus d’influence. Directeur de Saïdal de 1995 à 2008, Ali Aoun a fait de cette entreprise en état de faillite un fleuron de l’industrie pharmaceutique.
Recteur de l’université de Msila, Kamel Bidari est nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en remplacement de Abdelbaki Benziane. Sur la brèche depuis le début de la pandémie de Covid qu’il a plutôt bien gérée en dépit d’une forte tension sur la disponibilité de l’oxygène à l’été 2021, Abderrahmane Benbouzid est écarté et appelé à d’autres fonctions. Son poste est confié à Abdelhak Saihi, qui occupait le poste de secrétaire général du ministère de la Santé. Ministre de l’environnement, Samia Moualfi s’est vu confier un nouveau département, celui des Énergies renouvelables.
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