Sénégal : que s’est-il vraiment passé entre la Senelec et AIBD ?

Les comptes du groupement Summa-AIBD-Limak (LAS) ont été bloqués entre les 7 et 8 septembre, sur initiative de la société nationale d’électricité, l’un de ses créanciers. Cette situation a permis de mettre au jour l’étendue des propres créances de l’exploitant aéroportuaire, à qui Air Sénégal et Transair doivent plusieurs milliards de francs CFA.

Inauguré il y a près de cin ans, l’Aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) est situé a 47 km au sueEst de Dakar, à moins d’une heure de route. © Sylvain Cherkaoui/Cosmos pour JA

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Publié le 9 septembre 2022 Lecture : 3 minutes.

L’épisode aura duré 24 heures. Mercredi 8 septembre, dans la matinée, Askin Demir, le directeur général du consortium sénégalo-turc Limak-AIBD-Summa (LAS), qui exploite l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), près de Dakar, a été notifié du blocage des comptes de la société. Dans la foulée, le Syndicat du personnel des activités aéronautiques nationales du Sénégal (Synpass) a menacé de déposer un préavis de grève et de bloquer les avions au sol en début de semaine prochaine.

Cette situation est l’aboutissement d’un recours mené par la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) qui réclame de longue date à l’exploitant de l’AIBD la somme de 4 milliards de F CFA (6 millions d’euros). Soit les impayés entre mars 2020 et juillet 2021, au plus fort de la pandémie, qui a engendré pour le consortium, à l’instar des autres aéroports dans le monde, une baisse drastique de sa fréquentation – et ainsi de ses revenus liés aux redevances des compagnies aériennes.

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