Cameroun : ça chauffe aussi à l’Est
L’activité de Boko haram au nord-ouest du Cameroun n’est pas le seul problème sécuritaire que rencontre Yaoundé. Le chaos en Centrafrique, à l’Est, et les bandes armés du Tchad et du Soudan causent aussi bien du souci au pouvoir de Paul Biya.
L’insécurité à sa frontière orientale donne également des insomnies à Yaoundé. Fin mars, il a fallu accueillir et désarmer près de 200 soldats de l’ancienne garde présidentielle de François Bozizé, chassé du pouvoir le 24 mars. Le même jour, un groupe de rebelles centrafricains non identifiés a attaqué la commune frontalière de Kentzou (Kadey) avec l’objectif de libérer des complices appréhendés par des gendarmes camerounais trois jours plutôt. Cette partie du pays est également le refuge naturel des populations centrafricaines qui fuient les combats et les exactions des groupes rebelles présents dans ce pays.
Les troupes camerounaises font également face aux bandes armées venues du Tchad et même du Soudan. Les braconniers soudanais, responsables du massacre de centaines d’éléphants dans le parc national de Boubandjida, ont transité par cette zone localisée entre le sud-est du Tchad et l’ouest de la Centrafrique. Début avril, le président camerounais, Paul Biya, a dépêché sur place son ministre de la Défense, Alain Edgar Mébé Ngo’o, pour faire le point sur la situation. Les effectifs des 24 postes de gendarmerie de la région ont été doublés avec un renforcement de leurs moyens de transport.
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