Madagascar : Lalao Ravalomanana, au nom de Marc

L’ex-chef de l’État malgache, Marc Ravalomanana, a choisi son épouse Lalao pour se présenter à sa place à la présidentielle de juillet. Mais sa candidature sera-t-elle validée ?

L’ancien première dame Lalao Ravalomanana est rentrée à Madagascar le 12 mars. © Stéphane de Sakutin/AFP

L’ancien première dame Lalao Ravalomanana est rentrée à Madagascar le 12 mars. © Stéphane de Sakutin/AFP

Publié le 25 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

Plusieurs noms circulaient, mais pas celui-là. Et pour cause : le 14 avril, pour représenter son parti à la prochaine élection présidentielle prévue en juillet, Marc Ravalomanana, le chef de l’État déchu, a porté son choix… sur sa propre épouse, Lalao. La décision a été entérinée en Afrique du Sud, où « Ra8 » est exilé depuis quatre ans, à l’issue d’un conclave réunissant une trentaine de membres de sa mouvance. Selon l’une d’entre eux, Hanitra Razafimanantsoa, le choix de l’ex-première dame a été « unanime ».

Dans le camp de l’ancien président, on évoque un sondage confidentiel réalisé en mars par un cabinet américain pour le compte de son parti, qui indiquerait qu’en l’absence de « Marc », « Lalao » est celle qui a le plus de chances de l’emporter. Non pas que les Malgaches en gardent un souvenir impérissable : lorsque son mari dirigeait le pays, elle n’apparaissait que rarement en première ligne, préférant s’occuper du groupe familial, Tiko SA, plutôt que de faire de la politique. Si elle a toutes ses chances, c’est surtout grâce à son patronyme. « Le nom de Ravalomanana est encore très populaire. C’est notre force », argue le camp de l’ex-président, ce que confirment plusieurs observateurs.

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Yaourts

Née en mai 1953 à Antananarivo, Lalao Rakotonirainy a épousé Marc Ravalomanana en 1974. Comme son mari, elle est issue d’une famille modeste et protestante des Hauts Plateaux. Tous deux se sont rencontrés au collège. Depuis, ils ont eu quatre enfants et ont fondé Tiko, une petite entreprise de yaourts devenue l’un des plus gros groupes industriels du pays. « Leur destinée est inséparable », note un ami du couple.

Ce choix n’est toutefois pas sans risques : la candidature de Lalao pourrait ne pas être validée. Selon la loi, pour être candidat, il faut avoir résidé dans le pays pendant une durée minimum de six mois avant la clôture des dépôts de candidature, fixée au 28 avril. Ce n’est pas le cas de Lalao, qui n’est rentrée à Madagascar que le 12 mars après un long bras de fer avec le pouvoir… et à la condition qu’elle s’abstienne de toute déclaration politique.

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