Assurances : comment Axa Africa joue la carte de l’Asie

En moins de deux ans, l’entité africaine du géant mondial a su mettre au point une stratégie visant à surfer sur la manne que représentent les investissements asiatiques dans les infrastructures du continent, sa connaissance du marché chinois et la réorganisation de ses activités internationales.

Le siège des assurances AXA au Gabon. © Tiphaine Saint-Criq pour JA

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Publié le 21 septembre 2022 Lecture : 3 minutes.

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Classement exclusif : les 300 champions de la finance

Conjoncture délicate, souveraineté à conquérir, création impérative d’un marché commun, besoin urgent de réformes… Tels sont les défis que doivent relever les acteurs d’un secteur indispensable à l’essor du continent.

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C’est à un assureur chevronné qu’a été confié, au sein d’Axa Africa, le soin de « bâtir les fondations de “ponts entre l’Asie et l’Afrique”». Philippe Rocard, ex-DG des filiales Maroc et Afrique subsaharienne (Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Cameroun) du géant français des assurances, a travaillé près de deux années à guetter les possibilités de financement asiatique de projets d’infrastructures, l’une des principales missions qui lui était dévolue en tant que responsable de l’activité “grands risques d’entreprise” développée auprès de Hassan El-Shabrawishi, le directeur général d’Axa sur le continent.

« 60 % des investissements directs en Afrique proviennent d’Asie », avance Shabrawishi. Et d’expliquer ensuite qu’en tant que premier assureur “dommage des entreprises internationales” en Chine, présent dans toutes les provinces du pays, Axa a les moyens de faire la différence. « Nous sommes capables de parler en mandarin à toutes les sociétés chinoises qui investissent en Afrique. Nous avons une expertise comparable dans d’autres pays comme le Japon », précise le manager égyptien. Des arguments censés convaincre les entreprises publiques chinoises et les groupes japonais, tels Toyota ou encore Mitsubishi, de signer avec Axa pour couvrir leurs risques liés aux projets africains dans lesquels ils investissent.

200 millions à 300 millions d’investissement

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