Cannes 2013 : l’Afrique reprend des couleurs

Le Tchadien Haroun et le Franco-Tunisien Kechiche sont à l’honneur sur la Croisette à partir du 15 mai. Et avec eux, plusieurs films tournés sur le continent africain.

Le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, Prix du jury en 2010 pour « Un homme qui crie ». © DR

Le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, Prix du jury en 2010 pour « Un homme qui crie ». © DR

Renaud de Rochebrune

Publié le 13 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

Les candidats étaient, comme chaque année, très nombreux. Pas moins de 1 858 longs-métrages – un record – ont été envoyés à Thierry Frémaux, délégué général de la manifestation, dans l’espoir de figurer dans la sélection officielle du Festival de Cannes qui se déroulera du 15 au 26 mai. Parmi la cinquantaine de films ayant franchi ce cap, plusieurs ont été tournés sur le continent africain ou au Moyen-Orient. Surtout, deux longs-métrages de cinéastes originaires d’Afrique seront en lice pour la Palme d’or.

Le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun réussit l’exploit de figurer pour la deuxième fois en trois ans sur cette liste prestigieuse. Prix du jury en 2010 pour Un homme qui crie, il présentera Grigris, du nom de son héros, un jeune de 25 ans qui veut devenir danseur malgré sa jambe paralysée, mais doit abandonner ce rêve pour se livrer à divers trafics afin d’aider son oncle malade.

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Casting hollywoodien

Pour le Franco-Tunisien Abdellatif Kechiche, plutôt habitué de la Mostra de Venise, où avaient été projetés La Graine et le mulet et Vénus noire, sa venue sur la Croisette sera une première. Avec La Vie d’Adèle, changeant semble-t-il complètement de sujet, il raconte une histoire d’amour passionnelle entre une adolescente et une jeune femme aux cheveux bleus, adaptation d’une bande dessinée de la Française Julie Maroh (Le bleu est une couleur chaude, prix du public au festival d’Angoulême en 2010).

Projeté le soir de la clôture, Zulu est, lui, hors compétition. Réalisée en Afrique du Sud par le cinéaste français Jérôme Salle, cette adaptation du polar éponyme de Caryl Férey, paru chez Gallimard en 2008, bénéficie d’un casting hollywoodien : l’Africain-Américain Forest Whitaker et le Britannique Orlando Bloom. Le premier a déjà reçu un prix d’interprétation à Cannes en 1988 – il incarnait le jazzman Charlie Parker dans Bird de Clint Eastwood – et un oscar pour son rôle d’Amin Dada dans Le Dernier roi d’Écosse en 2007. Le second s’est illustré dans les Pirates des Caraïbes. Zulu évoque une enquête périlleuse menée par deux policiers, un Zoulou et un Afrikaner, dans les townships du Cap. Un portrait sans concessions de l’Afrique du Sud post-apartheid.

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