Côte d’Ivoire : Abidjan, ville en perpétuelle extension
Avec ses six millions d’habitants, la capitale économique de la Côte d’Ivoire explose, et les multiples projets de construction en font un chantier permanent. Le prix à payer est lourd pour les plus modestes qui vivent sur les zones en travaux.
On dit souvent qu’« Abidjan est doux », mais ce matin la vie y ressemble plus à un enfer. L’air est humide et diablement pollué. Sur le boulevard François Mitterrand, les voitures jouent du pare-chocs et du klaxon. Plus d’une heure que l’accès menant au Plateau est complètement bouché. Un apprenti, les cheveux teints en blond, court au milieu de la voie. Des centaines d’automobilistes patientent. À quelques centaines de mètres, le nœud du problème pour ces dizaines de milliers d’Abidjanais qui se rendent chaque matin travailler au Plateau, la cité administrative de la capitale économique ivoirienne : les travaux du “5e pont” et de la baie de Cocody.
Long de 1,5 kilomètre, le premier ouvrage comprend un pont et un viaduc, de respectivement 634 m et 260 m de hauteur, deux échangeurs et leurs bretelles de liaison. L’ensemble a été conçu pour venir en complément de l’ambitieuse marina, chère à Alassane Ouattara, qui doit abriter un port de plaisance, des activités de loisirs, notamment des parcs d’attractions, des restaurants et des hôtels de luxe. En attendant d’aider à fluidifier la circulation dans cette partie très fréquentée d’Abidjan, les travaux rendent la circulation impossible. Chaque jour, il faut rivaliser d’ingéniosité ou de patience pour avancer. Souvent des deux.
Chantier à ciel ouvert
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