WikiLeaks – Cameroun : Biya songe à sa retraite

Le président camerounais Paul Biya. © Glez

Le président camerounais Paul Biya. © Glez

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Publié le 18 avril 2013 Lecture : 1 minute.

« Nous avons tant à nous dire ! » avait susurré Paul Biya à Janet Garvey, ambassadrice des États-Unis à Yaoundé entre septembre 2007 et août 2010, lors d’une cérémonie. Des extraits de leurs conversations avaient déjà été rendus publics sur WikiLeaks. Aujourd’hui, d’autres sont en ligne. Ainsi, le 5 février 2010, l’ambassadrice expédie à Washington un compte rendu d’audience qui révèle davantage la personnalité de ce chef d’État secret. « Il accorde beaucoup d’importance à la discipline, écrit Garvey, qui poursuit : Biya souligne que les Camerounais originaires du Grand Nord y sont plus enclins que les autres. Dans le même temps, le président déplore l’absence de cette vertu au sein des Lions indomptables. » Discipline, mais aussi loyauté sans faille de la part de ses collaborateurs. Lui qui se lamentait déjà auprès du précédent ambassadeur, Niels Marquardt, dans un câble du 9 avril 2007 : « Je ne demande que deux qualités aux ministres : compétence et intégrité, rapporte l’Américain, qui a quitté le Cameroun en août 2007 pour Madagascar. Mais, souvent, poursuit le diplomate, il lui a fallu choisir entre l’une et l’autre. »

Aujourd’hui âgé de 80 ans, le président a évoqué devant Garvey l’éventualité de sa retraite. C’était il y a trois ans. D’après un câble envoyé à Washington par la diplomate le 5 février 2010, le président disait vouloir profiter de son temps libre pour visiter de nouveau les États-Unis et, passionné d’automobile, l’usine de Detroit (Michigan), symbole de l’industrie américaine. Amateur de golf et grand admirateur de Tiger Woods, Biya souhaiterait également pratiquer son sport favori à sa guise, toujours selon les confidences faites à l’ambassadrice.

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