Quand le commandant Jean-Noël Abéhi se rêvait en président ivoirien

Jean-Noël Abéhi, ancien commandant de gendarmerie ivoirien resté fidèle à Laurent Gbagbo, a tenté un coup d’État fin décembre 2012. Dans une vidéo – qu’il aurait fait diffuser sur les ondes de la télévision nationale si son coup avait réussi – il explique les raisons de son geste.

Un meeting pro-Gbagbo. © AFP

Un meeting pro-Gbagbo. © AFP

Publié le 11 avril 2013 Lecture : 1 minute.

Dans une vidéo que Jeune Afrique a pu visionner et qui aurait été diffusée par la télévision nationale ivoirienne si son coup d’État avait réussi, fin 2012, le commandant de gendarmerie Jean-Noël Abéhi, ex-patron de l’escadron blindé d’Agban resté fidèle à Laurent Gbagbo jusqu’à la fin, explique les raisons de sa prise du pouvoir.

Après avoir évoqué les péripéties de la crise postélectorale et appelé à défendre la souveraineté nationale, le putschiste raté annonce que « les Forces nationales de Côte d’Ivoire ont pris leurs responsabilités », et qu’en sa qualité de nouveau chef de l’exécutif il abroge « la Constitution et toutes les institutions de la République », dissout « les organisations politiques et syndicales », et ferme les frontières maritimes et terrestres. La composition du nouveau gouvernement est censée être rendue publique « dans les prochains jours ». « L’heure du jeu et des récriminations est passée », estime-t-il.

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Exilé au Ghana après la chute de Gbagbo, Abéhi a été arrêté par le service de la surveillance du territoire, extradé le 5 février vers Abidjan et mis à la disposition du parquet militaire. Son procès devait s’ouvrir le 3 avril, mais a été reporté sine die. Il est officiellement poursuivi pour désertion et crimes commis lors de la crise postélectorale. Les autorités le soupçonnent aussi d’être le cerveau des attaques de la fin 2012 visant à renverser le régime.

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