Algérie : que faire de la famille Kadhafi ?

Trois membres éminents de la famille de l’ancien dictateur libyen sont toujours réfugiés en Algérie. Aïcha, sa fille, est exilée au sultanat d’Oman. À Alger comme à Mascate, on ne sait trop que faire de ces hôtes toujours encombrants.

Aïcha Kaddafi avait du mal à tenir sa langue en Algérie © Reuters

Aïcha Kaddafi avait du mal à tenir sa langue en Algérie © Reuters

FARID-ALILAT_2024

Publié le 8 avril 2013 Lecture : 1 minute.

Safia, la veuve de Mouammar Kadhafi, et Hannibal, son fils, n’ont toujours pas quitté l’Algérie, où ils ont été accueillis pour des « raisons humanitaires » après la chute du « Guide » libyen, en août 2011. Safia a émis le souhait de rentrer en Libye, où elle ne risque pas d’être inquiétée par la justice.

Privé de téléphone, d’ordinateur et de sorties, Hannibal est, lui, « comme un lion en cage », explique un diplomate. Alger a bien tenté de le transférer discrètement au Liban en compagnie de son épouse, l’ex-top modèle Aline Skaf Kadhafi, mais les autorités de ce pays s’y sont opposées, Hannibal étant réputé violent et incontrôlable.

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Aïcha, sa soeur, a pour sa part obtenu, en octobre 2012, l’asile politique dans le sultanat d’Oman. Mascate lui a accordé l’asile, pour « des raisons humanitaires ». Cette mesure est assortie de l’interdiction de mener « toute activité politique ou médiatique ». Aïcha se taira-t-elle ? Le gouvernement algérien s’était montré extrêmement discret sur les lieux de résidence de la famille de l’ancien dictateur. Alger avait dû rappeler à l’ordre à deux reprises Aïcha Kadhafi, avocate de formation, qui s’était exprimée dans les médias syriens pro­gouvernementaux pour critiquer le nouveau pouvoir libyen et appeler les partisans du « Guide » à prendre les armes pour venger la mort de son père.

Deux anciens responsables de la Jamahiriya n’ont pas bénéficié des mêmes faveurs. Mohamed Ibrahim Kadhafi, ex-directeur du Fonds libyen du financement et de la production, et Mohamed Amine Maria, ex-ambassadeur en Égypte, ont été extradés du Caire vers la capitale libyenne pour y être jugés. Les deux hommes sont notamment accusés de corruption. En vertu d’un protocole d’entente signé entre l’Égypte et la Libye, cette dernière s’est engagée à donner toutes les garanties d’un procès public, juste et transparent aux deux prévenus, qui pourront choisir en toute liberté leurs avocats.

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