Cinq femmes puissantes : Awahou Codjo (4/5)
Dans la mode, le commerce ou les services, elles ont montré leur inventivité et leur force de caractère. Portrait de Awahou Codjo, chef d’entreprise.
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Awahou Codjo. © Vidjingninou Fiacre pour J.A.
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Bénin : la course contre la montre
C’est en 1995 que, le cap de la trentaine passé, elle a créé Awa Fish, entreprise spécialisée dans la commercialisation et la distribution de produits de la mer et de volaille. Rien de plus normal quand on sait qu’Awahou Codjo, 50 ans, est issue du groupe ethnique des Wémènous, peuple du sud du pays vivant principalement de la pêche. Pourtant, titulaire d’une maîtrise d’anglais (qu’elle a enseigné un temps) et d’un DESS de secrétariat bilingue, elle n’avait pas a priori le profil type de la mareyeuse. Mais c’était compter sans son sens de l’organisation, son envie d’entreprendre et son aptitude à apprendre des pêcheurs comme de ses clients commerçants. Résultat : le modeste capital de départ d’Awa Fish, 2,5 millions de F CFA (3 800 euros), atteint aujourd’hui 1,4 milliard de F CFA.
En 1997, Awahou Codjo a fait construire une première chambre froide dans la zone du port de pêche de Cotonou grâce à un financement de la Caisse française de développement (CFD, devenue l’Agence française de développement). Elle en fait bâtir une deuxième à Dandji (Littoral, dans l’est de la commune de Cotonou) en 2000, avec le concours financier d’Équipbail-Bénin, filiale du groupe Bank of Africa. De quoi hisser rapidement Awa Fish parmi les principales entreprises importatrices de produits de la mer frais. Mais aussi en faire l’une des deux premières exportatrices d’abats de volailles vers le Nigeria voisin. En 2009, une subvention du programme américain Millenium Challenge Account – de 350 000 dollars (244 187 euros) – lui permet d’ouvrir une succursale dans l’ouest de l’agglomération, et ainsi de se rapprocher de ses clients du marché central.
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Bénin : la course contre la montre
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