Les ennuis de Guy Nzouba-Ndama ne sont pas terminés. Arrêté ce samedi 17 septembre à Franceville, non loin de la frontière avec le Congo-Brazzaville, alors qu’il était en possession d’une forte somme d’argent en liquide, il a été brièvement libéré le 19 septembre, mais aussitôt ré-interpellé par la Direction générale des recherches (DGR).

Bientôt devant la Cour criminelle spéciale ?

Transféré à Libreville, l’ancien président de l’Assemblée nationale devenu opposant se trouve désormais dans les locaux de la DGR, dans la capitale gabonaise, les enquêteurs cherchant à comprendre l’origine du milliard de francs CFA (plus de 1,5 million d’euros) retrouvé dans ses valises. Selon nos informations, Guy Nzouba-Ndama maintient que cet argent provient de ses propres comptes. Les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux montrent des liasses de billets estampillées BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale). Soupçonné de blanchiment, il pourrait maintenant être auditionné par la Cour criminelle spéciale.

Le président du parti Les Démocrates avait traversé la frontière dans la matinée du samedi pour se rendre au Congo. Il était revenu dans la soirée, au même point de passage, avec des bagages qui ont donc attiré l’attention des forces de l’ordre, lesquelles l’ont arrêté et placé en détention provisoire.

Pilier de la scène politique gabonaise, passé comme beaucoup par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), il a quitté la majorité en 2016 et créé son parti l’année suivante. Âgé de 76 ans, il n’avait pas encore officialisé ses intentions, mais envisageait de se présenter à la prochaine élection présidentielle, prévue en août 2023.