Zimbabwe : Mugabe au Vatican
L’Union européenne l’a interdit de séjour mais ne peut décemment pas l’empêcher de se rendre au Vatican. Le président zimbabwéen Robert Mugabe a ainsi pu assister à la messe inaugurale du pape François, le 19 mars.
Venu assister, le 19 mars au Vatican, à la messe inaugurale du pape François, Robert Mugabe, le président zimbabwéen, accompagné de son épouse Grace coiffée d’un turban turquoise, a, à l’instar des trente autres chefs d’État ou de gouvernement présents, sagement attendu son tour pour saluer le souverain pontife.
Juste dernière eux se tenait Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen. Ce qui ne manque pas de sel quand on sait que Mugabe – 89 ans, dont trente-trois au pouvoir – est interdit de séjour dans l’Union européenne depuis 2002. Cela ne l’a nullement empêché de faire la connaissance de trois papes et de se rendre à plusieurs reprises au Vatican. À chaque fois, le casse-tête juridique est le même : Mugabe atterrit à l’aéroport de Rome, mais sa destination finale étant le Vatican, un État non-membre de l’UE, les autorités italiennes ne peuvent lui refuser un visa de transit. Encore moins le priver de se rendre à un événement auquel « tous ceux qui veulent venir sont les bienvenus », selon le père Lombardi, porte-parole du Vatican.
Hormis Mugabe, Ali Bongo Ondimba, le président gabonais, et Faure Gnassingbé, son homologue togolais, étaient les seuls dirigeants africains à avoir fait le déplacement. Les autres étaient représentés par des délégations de ministres et d’ambassadeurs. Une présence a minima, qui contraste avec celle des six présidents sud-américains et des huit chefs d’État ou de gouvernement européens.
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