Festival Danses d’ailleurs : femmes à l’honneur
Le Festival Danses d’ailleurs de Caen présente deux pièces évoquant sur des registres différents la place des femmes dans la société.
![Capture d’écran du teaser du Festival Danses d’ailleurs. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/03/22/022032013102628000000dansedailleurs.jpg)
Capture d’écran du teaser du Festival Danses d’ailleurs. © DR
Sept artistes qui s’attaquent aux fantasmes masculins. Sept danseuses qui déconstruisent les clichés les réduisant en objets de désir. Sept guerrières amazones qui dénoncent le plafond de verre auquel elles sont confrontées. Masculines est une pièce féministe. Totalement absents de la scène, les hommes sont terriblement présents par le regard qu’ils portent sur l’autre féminin. Une absence accusatrice qui peut mettre mal à l’aise tant la lecture des rapports entre les deux sexes peut paraître parfois manichéenne.
Cette création de Héla Fattoumi et Éric Lamoureux sera présentée lors du Festival Danse d’ailleurs, qui se tiendra du 20 au 29 mars à Caen (Basse-Normandie) et qui fera la part belle aux oeuvres africaines, avec Rev-illusion, du Marocain Taoufiq Izeddiou, Time and Space : The Marrabenta Solos, du Mozambicain Panaibra Gabriel Canda, Sac au dos, des Congolais (RD Congo) Florent Mahoukou et Andréya Ouamba, et surtout le magnifique Sous leurs pieds, le paradis, de Radhouane El Meddeb, conseillé par Thomas Lebrun.
Teaser du festival Danses d’ailleurs.
Une pièce toute en sensibilité et en fluidité, d’une intensité dramatique remarquable et portée par le chant envoûtant de la cantatrice égyptienne Oum Kalsoum. Dans ce solo qui tient à rendre hommage aux mères, le danseur franco-tunisien se met à nu et livre une partition ultraféminine, dénonçant, lui, tout en subtilité, le machisme de sociétés qui couvrent le corps des femmes et les musellent derrière un voile ou une burqa. Un hymne sublime à la liberté.
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Séverine Kodjo-Grandvaux
– Sous leurs pieds, le paradis, de radhouane El Meddeb et Thomas Lebrun, le 22 mars au Centre chorégraphique de Caen.
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