Développement humain : le Sud décolle, pas l’Afrique

Le rapport 2013 du Pnud note un rééquilibrage à l’échelle mondiale. Mais une trentaine de pays subsahariens restent en marge de l’amélioration générale des conditions de vie.

Une école primaire à Kigali. © Vincent Fournier/J.A.

Une école primaire à Kigali. © Vincent Fournier/J.A.

Publié le 20 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Le monde va de mieux en mieux. C’est le premier constat du Rapport sur le développement humain 2013, présenté le 14 mars à Mexico par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). « Aucun pays parmi ceux dont les données complètes sont disponibles n’a aujourd’hui un IDH [indice de développement humain, NDLR] inférieur à celui qu’il avait en 2000 », relève l’organisation.

Mais si, au vu des indicateurs « d’éducation, de santé et de revenus », le niveau de vie s’est amélioré à l’échelle globale ces dix dernières années, la tendance est encore plus notable dans les pays du Sud, qui connaissent un progrès rapide. Comme l’indique son titre, « L’essor du Sud », le rapport confirme en effet que la dynamique a changé de camp pour se situer dans ce grand bloc aux frontières géographiques indéfinies, essentiellement tiré par les trois grands pays en développement que sont le Brésil, la Chine et l’Inde. « D’ici à 2020, leur production combinée [à eux trois] dépassera la production cumulée du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis », indique Helen Clark, administratrice du Pnud. Le rapport ajoute qu’en 2050 ces trois nations représenteront 40 % de la production mondiale.

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Mais quelle part prennent les pays d’Afrique dans ce grand ensemble ? D’après le rapport 2013, seuls quelques-uns tels que l’Afrique du Sud, le Ghana, l’Ouganda, le Rwanda et la Tunisie sortent du lot. Entre 1990 et 2012, ces pays ont enregistré des hausses de leur IDH largement supérieures à ce qui était envisagé.

Enclavés

« Les pays en développement ne participent pas encore pleinement à l’essor du Sud, nuance le rapport. Ainsi, le changement est plus lent dans la plupart des 49 pays les moins avancés, en particulier ceux qui sont enclavés géographiquement ou éloignés des marchés mondiaux. » Dans cette catégorie, 33 pays africains, tous situés au sud du Sahara, restent légèrement en marge du mouvement général.

Identifiant les stratégies gagnantes, le rapport du Pnud tente en outre de dégager les mécanismes du développement sur la base de décennies d’observations. Équité, démocratie, environnement et démographie seraient les quatre piliers sur lesquels les retardataires épinglés sont vivement encouragés à s’appuyer. Avis aux intéressés… 

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