Guinée : arrestation d’Étienne Soropogui après ses critiques contre le pouvoir

L’opposant Étienne Soropogui a été arrêté samedi 24 septembre après avoir critiqué les « dérives autoritaires » et l’« isolement total » des autorités guinéennes, a indiqué le Front national de défense de la Constitution.

L’homme politique guinéen Étienne Soropogui lors d’une manifestation à Conakry le 17 mars 2012. © Cellou BINANI/AFP

Publié le 25 septembre 2022 Lecture : 1 minute.

Les raisons de l’arrestation d’Étienne Soropogui, qui fut un farouche opposant de l’ancien président Alpha Condé avant d’être libéré par les militaires après leur putsch du 5 septembre 2021, n’ont pas été rendues publiques.

Il a été arrêté dans la banlieue de Conakry, selon les médias guinéens, après avoir participé dans la matinée à une populaire émission sur la radio Fim FM.

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« Dérives autoritaires »

« Le peuple de Guinée-Conakry n’accepte plus ces dérives autoritaires perpétrées par la junte militaire, y a-t-il déclaré, critiquant les interpellations de journalistes et de personnalités politiques et de la société civile. Si on compte sur la force pour s’accaparer (le) pouvoir et vouloir y rester en éliminant un certain nombre de candidats potentiels (à une future présidentielle), c’est la porte ouverte au chaos. »

Une période transitoire de gouvernement par les militaires comme celle en cours a « vocation à retourner à l’ordre constitutionnel », a-t-il souligné. « Les notions creuses de refondation n’ont aucun sens », a-t-il renchéri, alors que la junte justifie son intention de diriger le pays pendant encore trois ans par la nécessité d’une  « refondation » et de réformes profondes.

« Persécution extrajudiciaire »

« La junte est dans une situation d’isolement total », a encore ajouté Étienne Soropogui à propos des mesures de rétorsion infligées aux militaires guinéens par la Cedeao.

« Des gendarmes lourdement armés et sans aucun mandat ont enlevé le leader pro-démocratie avant de le déporter à la direction centrale des investigations judiciaires » de la gendarmerie, a dit dans un communiqué le Front national de défense de la Constitution (FNDC), collectif qui porte la voix de l’opposition.

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« Cette nouvelle forme d’arrestation et de persécution extrajudiciaire des activistes pro-démocratie confirme la volonté (de la junte) d’user de tous les moyens illégaux pour se maintenir au pouvoir », dit le FNDC, dont deux leaders, Oumar Sylla, alias Foniké Mangué, et Ibrahima Diallo, ont été arrêtés fin juillet.

Avec AFP

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