Cameroun : Franck Biya, ses bruyants soutiens et la question de la succession
Guère structurés, ils parviennent néanmoins à se faire entendre. Qui sont ces « franckistes », déterminés à voir le fils du chef de l’État accéder un jour au pouvoir ?
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Franck Biya, à Yaoundé, en 2019. © Maboup
Le texte a des allures de sermon religieux. Publié sur Facebook le 24 septembre, il parle de « l’union sacrée des cœurs » et de la nécessité de maintenir « la flamme de la paix et de l’unité allumée ». Plus que le contenu du texte, qui évoque « le Cameroun [que nous] aimerions enseigner à nos enfants », c’est le nom de son auteur qui retient l’attention. Car Mohamed Rahim Noumeu n’est autre que le fondateur du Mouvement citoyen des franckistes pour la paix et l’unité du Cameroun (MCFPU).
« Un homme au destin divin »
Les « franckistes », ce sont ces hommes et femmes qui affichent leur soutien à Franck Biya, 51 ans, fils unique de Jeanne-Irène, décédée en 1992. Ils n’en font pas mystère, ils souhaiteraient le voir succéder à son père, Paul Biya, sitôt que celui-ci aura quitté le fauteuil présidentiel qu’il occupe depuis près de quarante ans.
Empruntant volontiers des expressions à l’Évangile, le MCFPU se comporte comme le parti politique qu’il n’est pas, sans faire grand cas de ceux qui l’accusent de vouloir transformer la République camerounaise en une monarchie régie par une loi de succession dynastique. Sans craindre non plus d’user de tous les superlatifs, puisque ses membres voient en Franck Biya « un homme providentiel au destin divin ».
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