Guinée équatoriale : comment les Obiang se sont accordés sur la présidentielle (et la suivante)
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a officialisé sa candidature à un nouveau mandat en vue de l’élection du 20 novembre. Le résultat d’un accord secret entre le chef de l’État et son fils, Teodoro Nguema Obiang Mangue, son successeur annoncé. Coulisses.
Après de longs mois de tractations, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a mis fin au suspense. Le chef de l’État équato-guinéen, au pouvoir depuis 1979, briguera un nouveau mandat de président le 20 novembre prochain. Le 23 septembre, les élus du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE, au pouvoir) l’ont unanimement choisi pour candidat.
Trois jours plus tôt, un décret de la présidence de la République avait officialisé la date du scrutin. Avancé au mois de novembre prochain, il est désormais couplé aux élections législatives et locales. Pour justifier cette anticipation, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a invoqué la crise économique, qu’il attribue à « la guerre en Ukraine » et à « la pandémie de Covid ».
Selon nos sources, ce nouveau calendrier est en réalité le résultat d’un compromis au sein de la famille du chef de l’État, au terme de plusieurs mois de discussions. En novembre 2021, le dernier congrès du PDGE avait en effet été le théâtre d’une fracture entre les partisans du maintien au pouvoir de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et ceux d’une accession à la présidence de son fils, Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorín, vice-président chargé de la Défense.
Deux clans familiaux
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