Inga 3 : les Américains déterminés à participer

En visite sur le site d’Inga 3, Rajiv Shah, administrateur de l’Usaid et proche de Barack Obama, a réaffirmé au Premier ministre congolais l’intérêt des Américains pour le projet hydraulique dont le coût est estimé à 12 milliards de dollars.

Pour une puissance de 4 800 MW, l’investissement global pour le projet d’Inga 3 est évalué à 12 milliards de dollars. © Primature

Pour une puissance de 4 800 MW, l’investissement global pour le projet d’Inga 3 est évalué à 12 milliards de dollars. © Primature

Publié le 19 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Une délégation conduite par le Premier ministre de la RD Congo, Augustin Matata Ponyo Mapon, et l’administrateur de l’agence américaine Usaid, Rajiv Shah, s’est rendu sur les lieux du mégaprojet hydroélectrique d’Inga 3 le 16 décembre. Une visite prévue lors du voyage de Matata Ponyo à Washington en octobre dernier durant laquelle il a rencontré Rajiv Shah. Ce dernier a fait part au Premier ministre de son intention de participer au projet.

L’exploitation du site doit être attribuée, sous forme de concession, à un consortium sélectionné sur appel d’offres, qui sera connu au second semestre 2014. À ce jour, trois consortiums ont été présélectionnés : China Three Gorges Corporation et Sinohydro (Chine) ; Daewoo, Posco (Corée du Sud) et SNC-Lavalin (Canada) ; Actividades de Construccion y Servicios (ACS) et Eurofinsa (Espagne).

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Partenariat stratégique

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Les Américains semblent bien décidés à être moteur du projet et vouloir apporter du financement public, avec Usaid, et privé. Raison de cette nouvelle donne : l’accord avec l’Afrique du Sud, qui s’est engagée à acheter 2 500 MW produits par Inga 3, et les nets progrès en matière de consolidation économique et de bonne gouvernance en RD Congo. « Une telle visite à ce niveau était inenvisageable il y a encore deux ou trois ans, personne ne croyait à ce projet », estime une source gouvernementale. « Le président Obama est persuadé que c’est le moment pour mettre en place un partenariat stratégique avec la RD Congo. Les discussions sur le projet d’Inga sont engagées », a affirmé Rajiv Shah.

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Quant à l’appel d’offres, il n’est pas exclu qu’il soit élargi et que des hydro-électriciens américains fassent leur entrée. Au niveau de la Banque mondiale, qui a manifesté sa volonté de participer au financement du projet, on souhaite notamment le retrait de Lavalin, blacklisté par l’institution suite à une affaire de corruption. « Un américain pourrait prendre la place », selon un expert international.

Le projet du Grand Inga, dont Inga III représente la première tranche, à une trentaine de kilomètres de la ville portuaire de Matadi dans la province du Bas-Congo, constitue une priorité pour relever le défi énergétique de la RD Congo. À ce jour, la puissance électrique installée dans le pays est de 2 500 MW. Mais la demande énergétique atteindra 3 500 MW en 2020.

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Pour une puissance de 4 800 MW, l’investissement global pour le projet d’Inga 3, qui devrait être achevé en 2020, est évalué à 12 milliards de dollars.

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