Madagascar : Vital dans les starting-blocks pour la présidentielle

Andry Rajoelina ne le dira pas publiquement (« il n’y a aucun intérêt, cela pourrait se retourner contre lui », estime l’un de ses proches), mais il semble avoir choisi le candidat qu’il soutiendra lors de la présidentielle du mois de juillet. Il devrait s’agir de Camille Vital, qui fut son Premier ministre entre 2009 et 2011 et qui, à en croire un conseiller du président de la transition, présente le profil idéal : « C’est un rassembleur qui incarne le changement, mais n’est pas trop radical. »

Autre atout, et non des moindres : « Vital s’est toujours montré loyal envers Rajoelina, même quand il a dû quitter la primature. » Cet argument compte plus que tous les autres, l’idée de Rajoelina étant de trouver un poulain qui s’effacera pour lui laisser la place en 2018. Un scénario sur lequel les deux hommes, qui en ont discuté à plusieurs reprises ces derniers jours, sont tombés d’accord. À ses proches, Vital dit être « prêt ». Reste, pour ce militaire devenu diplomate (il représente depuis sept mois Madagascar à Genève), à obtenir le soutien des mouvances favorables à Rajoelina. C’est loin d’être gagné.

Hajo aussi…

L’autre obstacle pour Vital, c’est Hajo Andrianainarivelo, son principal concurrent dans la course au soutien présidentiel. « Cela ne fait plus aucun doute, souligne un conseiller du président. Hajo ira, avec ou sans l’aval de Rajoelina. » Appuyé par une partie de l’entourage du président de la transition, Andrianainarivelo dispose, en tant que vice-Premier ministre chargé du Développement et de l’Aménagement du territoire, de moyens financiers considérables. « C’est un bon candidat, mais le problème est qu’il est ambitieux et en bonne santé, glisse avec ironie un proche de Rajoelina. S’il est élu, il risque de ne pas s’effacer en 2018. »