Le Feda veut lever 1,3 milliard de dollars pour relever le niveau du commerce en Afrique

La filiale d’Afreximbank a déjà bouclé un premier tour de table de 670 millions de dollars, destinés à nourrir quatre fonds spécialisés, qui interviendront auprès de projets soutenant le développement du commerce intra-africain et des exportations.

Benedict Okey Oramah, patron d’Afreximbank, maison-mère de la Feda. © Jennifer Graylock/Sipa.

Publié le 29 septembre 2022 Lecture : 2 minutes.

Trois mois après les assemblées générales de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), au cours desquelles plusieurs partenariats stratégiques ont été signés, c’est cette fois au tour d’une filiale du groupe, orientée vers l’impact sur le développement des exportations à valeur ajoutée, de faire des annonces majeures. Dans un communiqué publié le 27 septembre, le Fonds pour le développement des exportations en Afrique (Feda) écrit avoir clôturé un premier tour de table de 670 millions de dollars. Cette somme sera allouée à quatre fonds spécialisés aux stratégies complémentaires.

Dans le détail, une conséquente partie – 270 millions de dollars – sera destinée à un véhicule doté en fonds propres et en quasi fonds propres, le Feda Direct Equity Fund 1, conformément au mandat de la Feda. Le Fonds d’initiatives stratégiques, dont le but est de réaliser des investissements dans des secteurs essentiels au développement du commerce intra-africain et des exportations, recevra pour sa part 250 millions de dollars.

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Conjointement crée avec le fonds dubaïote de capital investissement Gateway Partners, le fonds de dette Africa Credit Opportunities Fund (Acof) recevra 125 millions de dollars. Enfin, 25 millions de dollars seront alloués à un fonds de capital-risque destiné aux entreprises en phase de démarrage et à fort impact, partout en Afrique. À travers ces quatre fonds, le Feda espère lever d’ici à 2024 deux fois plus que lors du premier tour de table, soit 1,3 milliard de dollars.

Investissements étrangers

« Les différents fonds générés par Feda faciliteront et augmenteront également les investissements directs étrangers dans les secteurs du commerce et de l’exportation en attirant des institutions de premier plan ayant un intérêt marqué pour le développement de l’Afrique », déclare dans un communiqué Benedict Oramah, président d’Afreximbank.

Dans un récent entretien à Jeune Afrique, Marlène Ngoyi, CEO de la Feda, soulignait l’urgence d’apporter des « réponses ambitieuses, audacieuses, courageuses et décomplexées » face aux besoins d’investissements dans les infrastructures portuaires, routières et ferroviaires, nécessaires au développement du commerce.

Des investissements dans lesquels, selon elle, le secteur privé devra jouer un rôle capital en se tournant vers des projets à fort impact social. Il faut « impulser les investissements étrangers directs et la collaboration avec des acteurs de premier plan dans une logique gagnant-gagnant », assurait Marlène Ngoyi.

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Zlecaf

Établi en 2020, le Feda a réalisé en 2021 son premier investissement dans un acteur majeur de l’industrie des réseaux de fibre optique en Afrique, Liquid Intelligent Technologies. Par la suite, le fonds d’impact a annoncé un investissement dans TND SA, une société mauritanienne spécialisée le domaine des produits de grande consommation, puis dans Ecowgas, une plateforme d’infrastructure de distribution de gaz naturel liquéfié (GNL) en Afrique de l’Ouest.

Le Feda a également été sélectionné comme gestionnaire du fonds d’ajustement de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Ce fonds, qui devrait être opérationnel d’ici au premier trimestre 2023, fournira des capitaux aux secteurs public et privé pour faciliter la mise en œuvre de l’accord de libre-échange continental africain.

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