Côte d’Ivoire-Ghana : cinq questions pour comprendre la bataille autour du cacao

Traçabilité totale des fèves d’ici à 2024, annonce d’une première vente à un prix encourageant… Depuis 2018, Abidjan et Accra ont engagé un bras de fer avec la filière de l’or brun pour défendre la place des planteurs. État des lieux.

Les deux plus grands producteurs de cacao du monde que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana ont noué une alliance en 2018 pour défendre les intérêts de leurs filières cacaoyères. © Mazin Rosine / Aurimages via AFP – Montage JA

ESTELLE-MAUSSION_2024

Publié le 11 octobre 2022 Lecture : 9 minutes.

LE DECRYPTAGE DE JA – Les deux pays ouest-africains ont noué une alliance dans le but de faire pièce aux acteurs internationaux du secteur du cacao. Pourquoi ce partenariat était-il nécessaire ? Est-il véritablement efficace ? Comment l’axe Abidjan-Accra se positionne-t-il sur le plan international ? Quelles sont les retombées pour les planteurs ? Jeune Afrique fait le point des enjeux et défis qui se posent dans ce secteur stratégique.

1. Pourquoi la Côte d’Ivoire et le Ghana ont-ils noué une alliance ?

Réhabiliter la place des cacaoculteurs en augmentant leur rémunération. C’est l’objectif principal de l’alliance, surnommée « Opep du cacao », nouée en 2018 par la Côte d’Ivoire et le Ghana. Ces deux pays, premier et deuxième producteur mondial de fèves (avec respectivement 2,2 millions et 1 million de tonnes produites lors de la campagne 2020-2021), assurent près de 70 % de l’approvisionnement de cacao au niveau international. Forts de cette position, ils veulent corriger un écueil historique qui fait des planteurs le maillon le plus faible – alors qu’il est indispensable – de la chaîne cacaoyère.

Les pays producteurs ne touchent que 6 % des recettes d’un marché de 130 milliards de dollars

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