Côte d’Ivoire : à Abidjan, Servair se diversifie en attendant son contrat avec l’État
Très dépendante d’Air France et Air Côte d’Ivoire et sans concession officielle depuis 2015, la société de restauration et de manutention poursuit sa recherche de nouveaux marchés.
C’est une simple action de notation financière, un exercice auquel toutes les entreprises cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) sont censées se plier – sans pour autant s’y conformer systématiquement. Mais dans le rapport rendu le 26 septembre par l’agence de notation GCR Ratings (désormais sous la houlette de Moody’s), un passage interpelle : « La qualité de la gestion de Servair Abidjan reste affaiblie par les incertitudes qui pèsent quant à la reconduction par l’État ivoirien de la concession de catering [restauration] et de handling [manutention] : cette concession est parvenue à échéance depuis 2015, et depuis cette date, le renouvellement de la concession n’a toujours pas été formalisé, ce qui fait naitre un risque de pérennité d’exploitation même si les signaux vont dans le sens d’une reconduction de la concession. »
Une situation inhabituelle, comme le reconnaissent sans ambages Boris Eloy, directeur du développement de Servair, et Alain Muders, directeur général adjoint chargé de l’Afrique, joints par Jeune Afrique. Mais « si elle n’est pas sanctionnée par un arrêt d’activité, c’est que nous ne sommes pas dans l’illégalité la plus totale : la situation est connue par toutes les parties prenantes, et notamment les autorités », expliquent les deux cadres.
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