Sameh Choukry, le « lion » de la diplomatie égyptienne

Nommé ministre des Affaires étrangères dès l’arrivée au pouvoir du maréchal Sissi, en 2014, le diplomate égyptien a su à la fois imposer son style et composer avec l’appareil sécuritaire. Il sera le grand ordonnateur de la COP27, qui s’ouvrira le 6 novembre à Charm el-Cheikh.

Sameh Choukry, le ministre égyptien des Affaires étrangères, ici à Berlin, le 19 juillet 2022. © Christophe Gateau/Pool via REUTERS

Publié le 2 octobre 2022 Lecture : 4 minutes.

Son surnom de « lion de la diplomatie égyptienne », Sameh Choukry l’a gagné comme un général gagne ses galons : en combattant. Entre 2017 et 2018, c’est lui qui est monté au front pour défendre les intérêts de son pays face aux autorités qataries, qui n’avaient pas apprécié l’éviction de leur allié Mohamed Morsi, le président issu du Parti de la liberté et de la justice, proche des Frères musulmans, élu en juin 2012 et renversé en juillet 2013.

Face aux reproches incessants de Doha, le ministre des Affaires étrangères a tenu bon. Lors des conférences de presse, il a aussi pris l’habitude, lorsqu’une forêt de micros se tendait vers lui, de retirer celui qui portait le logo de la chaîne Al Jazeera, estimant que ce média qatari avait une attitude délibérément tendancieuse et hostile à l’égard du Caire.

Les nationalistes égyptiens ont apprécié cette intransigeance et, tout en soulignant l’éloquence du chef de leur diplomatie, lui ont décerné ce titre symbolique de « lion ». Quant aux relations avec le Qatar, elles ont fini par se réchauffer quelque peu.

De Sadate à Moubarak

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