Israël : Tzipi Livni, vous avez dit girouette ?

Hier, l’ex-chef de la diplomatie israélienne Tzipi Livni, n’avait pas de mots assez durs envers Netanyahou. Aujourd’hui, elle accepte de devenir sa ministre.

Tzipi Livni est chargée des négociations avec les Palestiniens. © Uriel Sinai – Pool/SIPA

Tzipi Livni est chargée des négociations avec les Palestiniens. © Uriel Sinai – Pool/SIPA

perez

Publié le 27 février 2013 Lecture : 1 minute.

Voilà des mois qu’elle raillait son bilan, appelait au changement et promettait la chute de celui qu’elle a maintes fois qualifié de « désastre » pour l’État d’Israël. Tzipi Livni, 54 ans, est pourtant la première à rejoindre la nouvelle coalition de Benyamin Netanyahou, dont le parti Likoud est arrivé en tête des élections législatives du 22 janvier. Dans la soirée du 19 février, ceux que l’on croyait des adversaires irréductibles sont apparus côte à côte dans une conférence de presse diffusée en direct par la télévision israélienne, parfaitement souriants et détendus. Cette scène improbable n’a pas manqué de déclencher des réactions d’ironie au sein de la classe politique.

Il n’empêche, Tzipi Livni fait un retour au premier plan dans un gouvernement qu’elle avait boycotté il y a quatre ans, préférant diriger l’opposition avec le parti centriste Kadima, dans lequel elle ne s’est jamais imposée. Après l’avoir abandonné à ses luttes intestines en mai dernier, elle avait tenté de rebondir en créant Hatnouah (« le mouvement »). Cet avatar de Kadima n’a remporté que six sièges à la Knesset. Un résultat néanmoins suffisant pour rejoindre une coalition que Netanyahou peine à bâtir. Outre le portefeuille de la Justice, Tzipi Livni se voit confier le dossier palestinien, avec comme délicate mission la relance du processus de paix.

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Dame de fer

À Ramallah, sa nomination a été qualifiée de « signe positif » par les proches du président Mahmoud Abbas. Celle qui fut ministre des Affaires étrangères de 2006 à 2009 avait certes proposé aux Palestiniens, à la conférence d’Annapolis (2007), un retrait de 90 % de la Cisjordanie, le contrôle de Jérusalem-Est, ainsi que le retour d’une centaine de milliers de réfugiés. Mais la « dame de fer israélienne », qui soutint l’opération Plomb durci à Gaza en 2008-2009, doit désormais démontrer qu’elle peut faire aboutir le dialogue avec les Palestiniens, actuellement au point mort.

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