Mali : micmac à Kidal entre le MIA et le MNLA

Obligés de cohabiter à Kidal avec l’armée française, le MNLA et le MIA, deux mouvements armés touaregs du nord du Mali, ont entamé un rapprochement. Sans résultat pour l’instant.

Combattants du MNLA à Kidal, le 4 février. © Reuters

Combattants du MNLA à Kidal, le 4 février. © Reuters

Publié le 28 février 2013 Lecture : 1 minute.

Il n’est pas encore question de fusion entre le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), que dirige Bilal Ag Acharif, et le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), né il y a quelques semaines d’une scission au sein d’Ansar Eddine et dirigé par Alghabass Ag Intallah, un ex-allié d’Iyad Ag Ghali. Mais un rapprochement militaire est en vue. Face à l’inéluctable – l’entrée de l’armée malienne à Kidal -, les leaders des deux groupes insurgés à dominante touarègue, qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par Bamako, ont compris qu’il leur fallait se serrer les coudes.

Sur le plan politique, les choses sont plus difficiles. Il y a quelques jours, le MIA a proposé de fusionner avec le MNLA, à la condition que soit créée une nouvelle entité pourvue d’un nouveau nom et d’un nouveau drapeau. Le MNLA s’y refuse et préférerait absorber les membres du MIA. Pour au moins deux raisons. La première est qu’il estime être connu « dans le monde entier ». La seconde est que la France (qui coordonne son action avec le MNLA à Kidal, au grand dam de l’armée malienne) « n’acceptera pas de négocier avec d’anciens membres d’Ansar Eddine ». Pour en avoir le coeur net, des responsables du MIA ont rencontré des officiers français, mais ceux-ci leur ont répondu qu’ils n’étaient « que des militaires » et que ce genre de question n’était pas de leur ressort.

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