Mobile money : Safaricom décroche sa licence en Éthiopie
Quelques heures après le lancement officiel de ses services à Addis-Abeba, l’opérateur de télécommunications d’origine kényane a annoncé avoir obtenu une licence pour des services de transfert d’argent par téléphone.
L’opérateur kényan Safaricom a annoncé, le jeudi 6 octobre, avoir conclu un accord pour un service de transfert d’argent par téléphone mobile en Éthiopie, le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, où il est désormais le premier opérateur privé de télécommunications.
L’entrée de Safaricom en Éthiopie met fin au monopole de l’entreprise publique Ethio Telecom dans ce pays de plus de 110 millions d’habitants, étroitement contrôlé. Safaricom a mis en service son réseau et ses services dans la capitale, Addis-Abeba, après des essais concluants dans dix autres villes, a déclaré le géant kényan des télécommunications dans un communiqué.
14 villes supplémentaires d’ici à avril 2023
Le gouvernement éthiopien avait annoncé l’année dernière son intention de mettre fin au monopole d’État dans le secteur des télécommunications, un élément clé du programme de réforme économique du Premier ministre Abiy Ahmed. Le réseau de Safaricom offrira des services de données 4G, de voix et de SMS entre les clients de Safaricom Ethiopia et d’Ethio Telecom, tandis que « le déploiement du réseau national se poursuivra pour atteindre 14 villes supplémentaires d’ici avril 2023 », est-il précisé dans le communiqué.
Safaricom a ensuite annoncé avoir obtenu une licence pour exploiter un service de transfert d’argent par téléphone mobile en Éthiopie, à l’image de son service M-Pesa lancé au Kenya, où il est devenu indispensable. Cet accord est « très important, il faisait partie du business plan », a déclaré le PDG de Safaricom Ethiopia, Anwar Soussa, lors de la cérémonie de lancement de la société, ajoutant que le déploiement du service pourrait prendre deux à trois mois.
Investir 8,5 millions de dollars sur dix ans
Ces accords ont été annoncés alors que le nouveau président du Kenya, William Ruto, s’est rendu en Éthiopie et s’est entretenu avec Abiy Ahmed. Cotée à la bourse de Nairobi, Safaricom est l’une des plus grandes entreprises d’Afrique de l’Est, son succès étant alimenté par M-Pesa, lancé en 2007.
Safaricom est détenu à 35 % par le gouvernement kényan et à 40 % par la société sud-africaine Vodacom, les autres actions étant cotées en bourse. En 2021, dans le cadre de plans visant à réorganiser le secteur des télécommunications, l’Éthiopie a lancé un appel d’offres pour attribuer deux licences à des opérateurs de télécommunications privés.
Une licence a été attribuée à un consortium dirigé par Safaricom, qui a offert 850 millions de dollars (862 millions d’euros) et a promis d’investir 8,5 millions de dollars sur dix ans. L’Éthiopie a également lancé le processus de vente d’une participation de 40 % dans Ethio Telecom, mais les plans ont été mis en attente au début de cette année.
Avec AFP
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- « Neuf des vingt pays qui présentent les taux de croissance les plus forts au mond...
- Doublé par la junte au Mali, Maroc Telecom restera-t-il dans le pays ?
- Le bras de fer s’intensifie entre Assimi Goïta et Mark Bristow
- Emmanuel Macron au Maroc : qui sont les patrons qui l’accompagneront et quel est l...
- Chez Itoc au Sénégal, les enfants de Baba Diao revisitent la gouvernance du groupe