Ouganda-Kenya : Yoweri Museveni, la « prise » de Nairobi et l’humour douteux de Muhoozi Kainerugaba

Acculé par la polémique, le chef de l’État ougandais a été contraint de présenter ses excuses à son voisin de l’est après que son fils, le général Muhoozi, a affirmé sur les réseaux sociaux qu’il ne lui faudrait « que deux semaines » pour s’emparer de la capitale kényane.

Muhoozi Kainerugaba, le fils du président Yoweri Museveni, et son épouse, le 25 mai 2016 à Kampala. © PETER BUSOMOKE / AFP

Publié le 12 octobre 2022 Lecture : 1 minute.

C’est absolument inédit. Au pouvoir depuis 1986, le président Yoweri Museveni a dû présenter ses excuses au Kenya pour des propos tenus par son propre fils. Sur Twitter, le 3 octobre, ce dernier avait fanfaronné : « Il ne nous faudrait pas deux semaines, à mon armée et moi, pour prendre Nairobi. » Muhoozi Kainerugaba avait poursuivi en énumérant, goguenard, les noms des quartiers de la capitale kényane où il pourrait s’installer, puis en promettant d’y emmener sa femme, le tout non sans avoir exprimé ses regrets que l’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta, n’ait pas brigué un troisième mandat.

>>> Retrouvez cet article en anglais sur The Africa Report : Museveni’s apology to Kenya: Genuine, or just to save son’s face? <<<

Rappelé à l’ordre, démis de ses fonctions de commandant de l’armée de terre – ce qui ne sonne pas nécessairement le glas de ses ambitions – et remplacé dès le 4 octobre, sur décision du chef de l’État, par le général Muhanga Kayanja, Muhoozi Kainerugaba s’est mollement défendu en affirmant qu’il plaisantait. Mais, comme souvent avec lui, la déclaration a été à double tranchant : « Je ne battrai jamais l’armée kényane parce que mon père m’a dit de ne jamais tenter de le faire, donc les gens au Kenya devraient se détendre », a-t-il écrit, soulevant une nouvelle vague de réactions indignées.

« Relation cordiale »

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