Djerba : des hommes, des édifices et des légendes
Huileries, ateliers de tissage, mosquées… Djerba a développé toute une architecture vernaculaire qui protège des convoitises extérieures et met la vie privée, et même certains pans de l’économie insulaire, à l’abri des regards. Des espaces clos qui titillent l’imaginaire…
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Une mosquée à Houmt Souk, chef-lieu administratif de Djerba. © Montage JA; NORBERT SCANELLA/Only France via AFP
TUNISIE : DJERBA LA FAROUCHE (3/3) – Djerba, la plus grande île du sud de la Méditerranée, a joué le rôle d’île refuge tout au long de son histoire mouvementée. Son insularité a aussi généré un patrimoine architectural d’une très grande variété. D’ailleurs on distingue deux types de diversités. L’une qui concerne le patrimoine architectural cultuel de l’île, conséquence directe de la cohabitation sur son sol de trois communautés ayant des références identitaires et religieuses divergentes et des origines ethniques distinctes. L’autre type de diversité, à plus grande échelle, concerne la relation entre le patrimoine architectural religieux de la Tunisie et celui de Djerba, et résulte de la relation conflictuelle qui a opposé longtemps l’île au continent.
L’insularité a contribué à la création et au façonnage de cet héritage bâti, mais elle a, surtout, assuré le maintien et la sauvegarde de ce patrimoine avec toute sa diversité des siècles durant. Djerba, surnommée, entre autres, « l’île aux sables d’or », est d’abord un lieu de lumière et de tonalités si feutrées et si délicates qu’elles auraient inspiré aux hommes une architecture simple et presque humble pour magnifier ce qui pour certains est un don divin.
L’île, qui déploie son hexagone à l’embouchure du golfe de Boughrara comme pour le protéger de celui de Gabès qui la baigne au nord, n’est reliée au continent que par le frêle cordon ombilical de la très symbolique chaussée romaine. Vue du ciel, la terre des Lotophages, qu’Ulysse rencontre dans l’Odyssée, semble un frêle cerf-volant prêt à prendre son envol. L’île aime à déjouer les sens : on ne sait où commence la mer, où finit le ciel, mais partout le blanc devient couleur tant il absorbe et décline la lumière.
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