Madagascar : sur le modèle russe ?
Le camp d’Andry Rajoelina espère placer son chef à la primature lors des prochaines législatives, à défaut de pouvoir le placer à la présidence. En attendant les élections suivantes…
Depuis le retrait du président de la transition, Andry Rajoelina, et celui de son irréductible ennemi, l’ancien chef de l’État Marc Ravalomanana, les spéculations sur l’identité du futur président vont bon train. Et les appétits s’aiguisent. Madagascar compte près de trois cents partis, mais seulement une dizaine d’entre eux satisfont aux critères définis par la nouvelle loi régissant leurs activités (tenue d’un congrès national, couverture nationale, etc.). Or les futurs candidats ont l’obligation d’être adoubés par un parti reconnu, ce qui réduit l’éventail des solutions mais ne simplifie pas forcément le problème.
D’autant que certains multiplient les manoeuvres pour que les législatives aient lieu avant la présidentielle (repoussée du 8 mai au 24 juillet), contrairement aux dispositions de la feuille de route, dans l’espoir de remporter les premières et d’amener à la primature (dont la nouvelle Constitution renforcera considérablement les pouvoirs), puis à la présidence en 2018, un certain Andry Rajoelina. Bref, un scénario à la Poutine. Reste, dans cette hypothèse, à dénicher l’homme qui occupera la présidence au cours des cinq prochaines années. Et à convaincre la communauté internationale d’accepter ce scénario.
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